
C’est la deuxième fois, en l’espace de trois semaines, que des étrangers sont enlevés en Mauritanie. Hier samedi, ce sont deux citoyens Italiens qui ont été capturés par des inconnus aux alentours de la ville de Kobenni, frontalière avec le Mali. Cet évènement a soulevé le courroux de l’opposition qui envisage organiser une marche de protestation contre la situation sécuritaire dans le pays, alors que les hautes instances militaires tentent de revoir leur stratégie.
Sergio Ikolas, un Italien de 65 ans et Kaboré Philomène, une jeune burkinabé de 39 ans, ont été enlevés alors qu’ils roulaient à bord d’un bus immatriculé à l’étranger à destination de la frontière du Mali, aux environs de la ville de Koubennni, plus précisément à hauteur de la localité de Lemneïçirat. C’est une patrouille de police qui revenait de Kobenni qui découvrira le véhicule au bord de la route, alors qu’elle venait de signaler aux autorités locales la présence dans la zone de Guogui d’inconnus suspects.
L’information qui a circulé quelques heures après a jeté une véritable douche froide au sein d’une opinion nationale qui se relève à peine d’un autre enlèvement, celui de trois humanitaires espagnols, kidnappés le 29 novembre dernier sur la route Nouakchott-Nouadhibou. Ce deuxième coup, cette fois vers les frontières sud du pays, donne comme l’impression que la Mauritanie est devenue un véritable passoire où opèrent tranquillement des bandes armées spécialisées dans l’enlèvement d’étrangers.
L’armée réagit
Face aux nombreux défis sécuritaires qui se posent actuellement en Mauritanie, le Haut conseil de défense nationale (ex-HCE) semble ne pas encore trouvé la bonne parade. Au niveau du Hodh Gharbi, les autorités administratives locales auraient lancé toutes leurs forces vers la frontière malienne pour intercepter les auteurs de l’enlèvement, que l’on suppose appartenir à la Branche Al Qaïda au Maghreb islamique (Baqmi). Ainsi, militaires, gendarmes et gardes en poste à Aïoun auraient été envoyés vers la région de Koubenni qu’ils sont chargés de ratisser en long et en large pour retrouver les ravisseurs et leurs otages.
Le lieu où l’enlèvement a eu lieu est un territoire ouvert et plat, parsemé de chemins dont certains longent les frontières avec le Mali., notamment au sud de Guogui et de la localité de Ghlig Ehel Awja. Il s’agit d’une zone très peuplée, où croisent plusieurs éleveurs et transporteurs.
Les observateurs croient qu’il y a peu de chances que l’on retrouve les agresseurs, d’autant que par le passé, en 1992, l’armée mauritanienne n’avait pas pu intercepter des terroristes qui avaient enlevés au Mali des touristes avant de se perdre dans le territoire mauritanien. Cette nouvelle opération vient enfoncer de plus le moral déjà bas de l’opinion, qui rumine encore l’échec cuisant consécutif à l’enlèvement des humanistes espagnols.
Revient de nouveau à l’ordre du jour, cette fameuse commission mixte sécuritaire mauritano-malienne qui devra être chargée du dossier des citoyens étrangers enlevés au niveau des frontières des deux pays. Il faut dire que plusieurs incidents émaillent cette zone, poussant parfois à des accusations réciproques, notamment si l’on sait que l’opération qui a eu lieu hier, samedi, s’est déroulée à 3 kilomètres de la frontière malienne. Les habitants de Lemneïçirat auraient déclaré des coups de feu auprès de la zone où l’enlèvement a eu lieu et qu’ils ont avisé aussitôt les autorités.
L’opposition en marche
Plusieurs partis de l’opposition ont décidé, après l’incident de Kobenni qui s’est soldé par l’enlèvement d’un Italien et d’une Bukinabé, d’organiser une gigantesque marche à Nouakchott pour dénoncer la gestion du dossier sécuritaire par le nouveau pouvoir.
Cette manifestation envisagée par la Coordination de l’opposition et qu’elle a annoncé dans une déclaration publiée hier, envisage de dénoncer l’absence de sécurité, la montée vertigineuse des prix et les dérives autoritaires du pouvoir.
Source: L'aithentique
Sergio Ikolas, un Italien de 65 ans et Kaboré Philomène, une jeune burkinabé de 39 ans, ont été enlevés alors qu’ils roulaient à bord d’un bus immatriculé à l’étranger à destination de la frontière du Mali, aux environs de la ville de Koubennni, plus précisément à hauteur de la localité de Lemneïçirat. C’est une patrouille de police qui revenait de Kobenni qui découvrira le véhicule au bord de la route, alors qu’elle venait de signaler aux autorités locales la présence dans la zone de Guogui d’inconnus suspects.
L’information qui a circulé quelques heures après a jeté une véritable douche froide au sein d’une opinion nationale qui se relève à peine d’un autre enlèvement, celui de trois humanitaires espagnols, kidnappés le 29 novembre dernier sur la route Nouakchott-Nouadhibou. Ce deuxième coup, cette fois vers les frontières sud du pays, donne comme l’impression que la Mauritanie est devenue un véritable passoire où opèrent tranquillement des bandes armées spécialisées dans l’enlèvement d’étrangers.
L’armée réagit
Face aux nombreux défis sécuritaires qui se posent actuellement en Mauritanie, le Haut conseil de défense nationale (ex-HCE) semble ne pas encore trouvé la bonne parade. Au niveau du Hodh Gharbi, les autorités administratives locales auraient lancé toutes leurs forces vers la frontière malienne pour intercepter les auteurs de l’enlèvement, que l’on suppose appartenir à la Branche Al Qaïda au Maghreb islamique (Baqmi). Ainsi, militaires, gendarmes et gardes en poste à Aïoun auraient été envoyés vers la région de Koubenni qu’ils sont chargés de ratisser en long et en large pour retrouver les ravisseurs et leurs otages.
Le lieu où l’enlèvement a eu lieu est un territoire ouvert et plat, parsemé de chemins dont certains longent les frontières avec le Mali., notamment au sud de Guogui et de la localité de Ghlig Ehel Awja. Il s’agit d’une zone très peuplée, où croisent plusieurs éleveurs et transporteurs.
Les observateurs croient qu’il y a peu de chances que l’on retrouve les agresseurs, d’autant que par le passé, en 1992, l’armée mauritanienne n’avait pas pu intercepter des terroristes qui avaient enlevés au Mali des touristes avant de se perdre dans le territoire mauritanien. Cette nouvelle opération vient enfoncer de plus le moral déjà bas de l’opinion, qui rumine encore l’échec cuisant consécutif à l’enlèvement des humanistes espagnols.
Revient de nouveau à l’ordre du jour, cette fameuse commission mixte sécuritaire mauritano-malienne qui devra être chargée du dossier des citoyens étrangers enlevés au niveau des frontières des deux pays. Il faut dire que plusieurs incidents émaillent cette zone, poussant parfois à des accusations réciproques, notamment si l’on sait que l’opération qui a eu lieu hier, samedi, s’est déroulée à 3 kilomètres de la frontière malienne. Les habitants de Lemneïçirat auraient déclaré des coups de feu auprès de la zone où l’enlèvement a eu lieu et qu’ils ont avisé aussitôt les autorités.
L’opposition en marche
Plusieurs partis de l’opposition ont décidé, après l’incident de Kobenni qui s’est soldé par l’enlèvement d’un Italien et d’une Bukinabé, d’organiser une gigantesque marche à Nouakchott pour dénoncer la gestion du dossier sécuritaire par le nouveau pouvoir.
Cette manifestation envisagée par la Coordination de l’opposition et qu’elle a annoncé dans une déclaration publiée hier, envisage de dénoncer l’absence de sécurité, la montée vertigineuse des prix et les dérives autoritaires du pouvoir.
Source: L'aithentique