Le régime de Nouakchott a demandé au professeur Tariq Ramadan de ne pas sortir de l’aéroport et de rebrousser chemin. C’était ce samedi 16 Juillet 2016. Invité en Mauritanie par les deux organisations Marmite du Partage et l’Association Main dans la Main, le spécialiste de l’Islam n’animera pas la série de conférences programmées entre le 16 et le 20 juillet 2016.
En soi, cet acte est une violation de la liberté d’expression et des libertés académiques. C’est aussi une entrave à la mobilité des chercheurs, des intellectuels et des hommes de culture du continent. Ce refus de laisser le Professeur Tariq Ramadan franchir les frontières mauritaniennes pour échanger avec les intellectuels et étudiants du pays est une aberration. Ni l’Islam, ni l’hospitalité mauritanienne ne pourraient tolérer un tel acte, une telle maladresse. L’abomination est d’autant plus exaspérante que les initiateurs et organisateurs de telles rencontres croyaient de bonne foi à des échanges sains, dépassionnés et qui pourraient prévenir des dérives qui conduiraient au terrorisme et à son corollaire de malheurs. Mais le régime en a décidé autrement. Il a décidé de ne pas donner aux jeunes, aux universitaires et aux oulémas l’occasion d’échanger avec Tariq Ramadan.
Pour soi, cette esquive du dialogue renseigne sur la nature véritable des autorités de Nouakchott qui, visiblement, ont du mal à cacher leur nature dictatoriale et très peu démocratique. Visiblement, elles ne veulent pas aborder les sujets liés au Terrorisme, à la violence, et au rôle de l’action humanitaire dans la cohésion sociale.
Un tel comportement et une telle attitude emmènent à se poser des questions sur la nature du régime en place et sur comment redonner de l’espoir aux milliers des jeunes, universitaires et passionnés de la culture. La Mauritanie est l’un des derniers pays à pratiquer l’esclavage. La Mauritanie est connue pour sa politique raciste et ségrégationniste que l’on ne retrouve pas sur les dispositions juridiques mais qui est très présente dans le fonctionnement de l’Etat et dans la distribution des pouvoirs. La Mauritanie est connue pour être gérée par un groupe qui le fait au nom d’une tribu et d’une race, sans en avoir la bénédiction. Les militants des droits humains, les membres de la société civile et ceux des partis et mouvements politiques doivent se résoudre à comprendre que la priorité des priorités demeure la résolution de la question nationale et sociale et la mise en place d’une vraie démocratie. C’est seulement après, que l’on songera à inviter des éminents chercheurs, hommes de cultures et sommités intellectuelles du continent et du monde à venir partager leur savoir et leur savoir-faire avec les jeunes mauritaniens.
Abda Wone
Source:abdarahmane1973@gmail.com
En soi, cet acte est une violation de la liberté d’expression et des libertés académiques. C’est aussi une entrave à la mobilité des chercheurs, des intellectuels et des hommes de culture du continent. Ce refus de laisser le Professeur Tariq Ramadan franchir les frontières mauritaniennes pour échanger avec les intellectuels et étudiants du pays est une aberration. Ni l’Islam, ni l’hospitalité mauritanienne ne pourraient tolérer un tel acte, une telle maladresse. L’abomination est d’autant plus exaspérante que les initiateurs et organisateurs de telles rencontres croyaient de bonne foi à des échanges sains, dépassionnés et qui pourraient prévenir des dérives qui conduiraient au terrorisme et à son corollaire de malheurs. Mais le régime en a décidé autrement. Il a décidé de ne pas donner aux jeunes, aux universitaires et aux oulémas l’occasion d’échanger avec Tariq Ramadan.
Pour soi, cette esquive du dialogue renseigne sur la nature véritable des autorités de Nouakchott qui, visiblement, ont du mal à cacher leur nature dictatoriale et très peu démocratique. Visiblement, elles ne veulent pas aborder les sujets liés au Terrorisme, à la violence, et au rôle de l’action humanitaire dans la cohésion sociale.
Un tel comportement et une telle attitude emmènent à se poser des questions sur la nature du régime en place et sur comment redonner de l’espoir aux milliers des jeunes, universitaires et passionnés de la culture. La Mauritanie est l’un des derniers pays à pratiquer l’esclavage. La Mauritanie est connue pour sa politique raciste et ségrégationniste que l’on ne retrouve pas sur les dispositions juridiques mais qui est très présente dans le fonctionnement de l’Etat et dans la distribution des pouvoirs. La Mauritanie est connue pour être gérée par un groupe qui le fait au nom d’une tribu et d’une race, sans en avoir la bénédiction. Les militants des droits humains, les membres de la société civile et ceux des partis et mouvements politiques doivent se résoudre à comprendre que la priorité des priorités demeure la résolution de la question nationale et sociale et la mise en place d’une vraie démocratie. C’est seulement après, que l’on songera à inviter des éminents chercheurs, hommes de cultures et sommités intellectuelles du continent et du monde à venir partager leur savoir et leur savoir-faire avec les jeunes mauritaniens.
Abda Wone
Source:abdarahmane1973@gmail.com