Des victimes dénoncent la présence d’un présumé tortionnaire au Maroc



Une dizaine d’associations mauritaniennes de victimes des violations de droits humains, suite à des faits enregistrés au sein de l’armée en 1990, ont envoyé une correspondance à Sa Majesté Mohamed VI, roi du Maroc, pour dénoncer la nomination d’un présumé tortionnaire en qualité d’attaché militaire auprès de l’ambassade de Mauritanie à Rabat, depuis le 31 décembre 2018.
La correspondance cite le nom « du colonel Sidina ould Sidi Haiba (connu également sous le nom de Ould Taleb Bouya).
Au moment des faits, le colonel ould Sidi Haiba commandait la base militaire d’Inal (Nord), transformée comme toutes les bases isolées du pays, en camp de concentration. Il s’est particulièrement illustré par sa cruauté et un zèle sans commune mesure lors de l’opération d’épuration ethnique au sein de l’armée mauritanienne. Il portait à l’époque le grade de capitaine».
La démarche des ONG découle de la conviction que « les associations mauritaniennes des droits de l’homme, regroupant des veuves, des orphelins et des rescapés : le royaume fortement ancré dans les valeurs de respect de la dignité, de l’intégrité physique et morale de la personne, partie prenante des accords et traités internationaux, ne
saurait s’accommoder de la présence sur son territoire, d’un criminel en liberté».
28 militaires noirs ont été pendus dans la base d’Inal au cours de la nuit du 27 au 28 novembre 1990, pour « célébrer » le 30é anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie.

Ces faits se sont déroulés sous le régime de Maaouya ould Sid’Ahmed Taya. Ils sont couverts par une loi d’amnistie contestée adoptée en 1993.

Source: http://www.lecalame.info

Lundi 2 Décembre 2019
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