
Le 20 août dernier, Taleb Ould Abdi Vall est nommé administrateur directeur général de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) mais, tant que son remplaçant à la tête de la Société mauritanienne d'électricité (Somelec) n'est pas désigné, il effectue la navette entre Nouakchott et Nouadhibou, à bord d'un jet privé, loué pour l'occasion.
Un transporteur de la place confie, à Taqadoumy, que ce type d'avion se loue entre 500.000 et 700.000 ouguiyas l'heure.
Ould Abdi Vall quitte la Somelec alors que Nouakchott subit une grave pénurie d'électricité, suscitant un ras le bol inédit de la part des usagers qui n'hésitent plus à manifester devant les agences de Somelec.
Cette dernière reconnait, implicitement, son incapacité à résoudre le problème. Dans un communiqué publié à Nouakchott le 30 août dernier, la direction note un manque énergétique de 7 à 17% mais avance l'excuse de la chaleur.
Selon Somelec, les besoins du pays oscillent entre 55 et 65 mégawatt, alors que la Mauritanie ne dispose que de 48 : 25 proviennent de la centrale de Arafat, 10 des générateurs montés récemment au Ksar ainsi que 13 mégawatt (soit 15% des besoins) importé de Manantali, dans le cadre de la coopération avec les pays membres de l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Un usager déclare, à Taqadoumy, que les besoins atteignent leur paroxysme durant l'été mais cela handicape surtout les pauvres. Selon lui, la plupart des demeures des quartiers riches sont équipées de climatiseurs et de "surpresseurs". Cet appareil remplit deux fonctions :
- Les utilisateurs creusent souvent une réserve, qui se remplit la nuit quand la pression de l'eau devient importante ; il remonte en pompe le lendemain, grâce au moteur électrique, suivant les besoins. Cette technique est légale.
- Comme les tuyaux de la Société nationale d'eau (SNDE) sont souvent vides, certains usagers installent des "surpresseurs" directement sur le conduit d'arrivée, ce qui leur permet une certaine priorité sur les usagers dépourvus de cette technologie. Si la méthode est illégale, la plupart des agents de contrôle de la SNDE ferment les yeux, moyennant quelques billets.
Selon notre source, ces deux technologies (climatisation et "surpresseur") confèrent, aux foyers nantis, des conditions de confort exceptionnelles : une température agréable l'été et toujours de l'eau même quand tout le vulgum pecus en manque.
Mais comme les climatiseurs et les "surppresseurs" sont gourmands en énergie, leur utilisation pendant l’été implique un déséquilibre dont pâtissent surtout les habitants des quartiers pauvres.
Mais un autre cadre de la Somelec estime, quand à lui, que la corruption, spécialement la quête de commission sur les marchés gangrène l’entreprise au point de compromettre les projets de réforme. Taqadoumy avait consacré une enquête au phénomène. Selon les conclusions de cette investigation, le problème est devenu structurel ; même avec la meilleure volonté, il ne se résorberait pas avant 2013.
Un transporteur de la place confie, à Taqadoumy, que ce type d'avion se loue entre 500.000 et 700.000 ouguiyas l'heure.
Ould Abdi Vall quitte la Somelec alors que Nouakchott subit une grave pénurie d'électricité, suscitant un ras le bol inédit de la part des usagers qui n'hésitent plus à manifester devant les agences de Somelec.
Cette dernière reconnait, implicitement, son incapacité à résoudre le problème. Dans un communiqué publié à Nouakchott le 30 août dernier, la direction note un manque énergétique de 7 à 17% mais avance l'excuse de la chaleur.
Selon Somelec, les besoins du pays oscillent entre 55 et 65 mégawatt, alors que la Mauritanie ne dispose que de 48 : 25 proviennent de la centrale de Arafat, 10 des générateurs montés récemment au Ksar ainsi que 13 mégawatt (soit 15% des besoins) importé de Manantali, dans le cadre de la coopération avec les pays membres de l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Un usager déclare, à Taqadoumy, que les besoins atteignent leur paroxysme durant l'été mais cela handicape surtout les pauvres. Selon lui, la plupart des demeures des quartiers riches sont équipées de climatiseurs et de "surpresseurs". Cet appareil remplit deux fonctions :
- Les utilisateurs creusent souvent une réserve, qui se remplit la nuit quand la pression de l'eau devient importante ; il remonte en pompe le lendemain, grâce au moteur électrique, suivant les besoins. Cette technique est légale.
- Comme les tuyaux de la Société nationale d'eau (SNDE) sont souvent vides, certains usagers installent des "surpresseurs" directement sur le conduit d'arrivée, ce qui leur permet une certaine priorité sur les usagers dépourvus de cette technologie. Si la méthode est illégale, la plupart des agents de contrôle de la SNDE ferment les yeux, moyennant quelques billets.
Selon notre source, ces deux technologies (climatisation et "surpresseur") confèrent, aux foyers nantis, des conditions de confort exceptionnelles : une température agréable l'été et toujours de l'eau même quand tout le vulgum pecus en manque.
Mais comme les climatiseurs et les "surppresseurs" sont gourmands en énergie, leur utilisation pendant l’été implique un déséquilibre dont pâtissent surtout les habitants des quartiers pauvres.
Mais un autre cadre de la Somelec estime, quand à lui, que la corruption, spécialement la quête de commission sur les marchés gangrène l’entreprise au point de compromettre les projets de réforme. Taqadoumy avait consacré une enquête au phénomène. Selon les conclusions de cette investigation, le problème est devenu structurel ; même avec la meilleure volonté, il ne se résorberait pas avant 2013.