
Si le combat mené ces dernières années par le président de la République contre le détournement des biens publics, voire, n’a pas encore produit les résultats escomptés, c’est finalement bien, parce que l’homme s’est trompé de cible, ou plutôt de combat. Certes plusieurs comptables -dont le dernier en date n’est autre que celui du ministère de l’Habitat interpellé vendredi dernier par l’IGE-, certes nombre d’agents du Trésor publics et de sociétés publiques ont été arrêtés et placés en détention, pour laxisme voire détournements de fonds, mais la réalité est bien amère : les fonds publics qui ont disparu n’ont pas été ramenés en caisse au grand dam des populations. Si toutes les affaires de détournement de fonds n’ont pas abouti, c’est que les personnes cibles ne sont pas les seules engagées. Derrière elles, les acteurs sont nombreux qui ont profité de leurs méfaits.
Pour atteindre ceux-ci, il faut alors bien que le gouvernement accepte de parler de corruption. Malheureusement, jusque l’heure, ce gouvernement ne veut pas entendre parler de ce terme. En fait, le pouvoir de Ould Abdel Aziz ne voudrait pas du mot " corruption ". Le terme "gabegie" est plus acceptable pour lui, car la notion est plus vague, plus farfelue et plus fourre-tout que celle de ce cancer endémique dont tout le monde connaît et la définition, et les formes et les incidences graves qu’elle occasionne. Quand on voit comment s’est créée comme une vague d’océan, la splendide Moughataa de Tevragh Zeina, quand on mesure la richesse des ces individus " biens nés ", quand on compare l’énorme fossé - qui ne cesse de se creuser - entre riches et pauvres dans notre pays, quand on jette un regard sur la richesse de certains de nos fonctionnaires et de biens de nos officiers militaires, on ne peut pas s’empêcher de penser que chez nous, il ne peut s’agir de la gabegie. Ce serait plutôt la corruption qui serait à la source de richesses de certains de nos compatriotes.
Dans certains pays du monde, la corruption est une vile pratique qui engendre des poursuites judiciaires et, en cas de conviction du crime, une punition est infligée. Fatalement, la corruption conduit à la déchéance morale et sociale. En Mauritanie, c’est tout le contraire. La corruption est une pratique banale, normale et souvent très bien vue. Quoique punie (pour la forme) et interdite par la religion, elle est l’un des plus grands sports favoris dans notre pays.
Rares sont ceux parmi nous qui peuvent (et souvent) osent résister au douillet appel du bakhchich. Souvent, c’est nous-mêmes qui le demandons, voire l’exigeons, si le "client" d’en face fait la tête de mule.
Généralement, dans l’exercice de ses fonctions, le Mauritanien est un corrompu. Actif ou passif. C’est la Règle que lui impose l’ordre social. Il la dénonce en public et face à elle, il devient un inconditionnel adepte. Regardez partout dans le pays, vous ne verrez jamais un scandale de corruption à la Une d’une gazette, vous n’entendrez jamais parler d’une personne dormant au cachot pour fait de corruption.
La corruption, c’est le plus beau gosse de notre société !
JOB
Source: http://lauthentic.info
Pour atteindre ceux-ci, il faut alors bien que le gouvernement accepte de parler de corruption. Malheureusement, jusque l’heure, ce gouvernement ne veut pas entendre parler de ce terme. En fait, le pouvoir de Ould Abdel Aziz ne voudrait pas du mot " corruption ". Le terme "gabegie" est plus acceptable pour lui, car la notion est plus vague, plus farfelue et plus fourre-tout que celle de ce cancer endémique dont tout le monde connaît et la définition, et les formes et les incidences graves qu’elle occasionne. Quand on voit comment s’est créée comme une vague d’océan, la splendide Moughataa de Tevragh Zeina, quand on mesure la richesse des ces individus " biens nés ", quand on compare l’énorme fossé - qui ne cesse de se creuser - entre riches et pauvres dans notre pays, quand on jette un regard sur la richesse de certains de nos fonctionnaires et de biens de nos officiers militaires, on ne peut pas s’empêcher de penser que chez nous, il ne peut s’agir de la gabegie. Ce serait plutôt la corruption qui serait à la source de richesses de certains de nos compatriotes.
Dans certains pays du monde, la corruption est une vile pratique qui engendre des poursuites judiciaires et, en cas de conviction du crime, une punition est infligée. Fatalement, la corruption conduit à la déchéance morale et sociale. En Mauritanie, c’est tout le contraire. La corruption est une pratique banale, normale et souvent très bien vue. Quoique punie (pour la forme) et interdite par la religion, elle est l’un des plus grands sports favoris dans notre pays.
Rares sont ceux parmi nous qui peuvent (et souvent) osent résister au douillet appel du bakhchich. Souvent, c’est nous-mêmes qui le demandons, voire l’exigeons, si le "client" d’en face fait la tête de mule.
Généralement, dans l’exercice de ses fonctions, le Mauritanien est un corrompu. Actif ou passif. C’est la Règle que lui impose l’ordre social. Il la dénonce en public et face à elle, il devient un inconditionnel adepte. Regardez partout dans le pays, vous ne verrez jamais un scandale de corruption à la Une d’une gazette, vous n’entendrez jamais parler d’une personne dormant au cachot pour fait de corruption.
La corruption, c’est le plus beau gosse de notre société !
JOB
Source: http://lauthentic.info