CHANGEMENTS CLIMATIQUES Les pays industrialisés polluent, le continent africain paie.



CHANGEMENTS CLIMATIQUES Les pays industrialisés polluent, le continent africain paie.
Les changements climatiques sont au cœur des préoccupations des dirigeants du monde entier, mais au niveau du système des Nations unies, l’on plaide pour que ce phénomène suscite un intérêt chez les différents segments de la société. À la veille de la conférence de Copenhague, prévue du 07 au 18 décembre, les responsables des institutions onusiennes ont décidé de faire dans la communication pour présenter les enjeux réels de cette grande rencontre internationale qui déterminera, à leurs yeux, l’avenir de la planète. L’Afrique, qui va s’exprimer par la voix du Premier ministre Ethiopien, a beaucoup à gagner de cette rencontre. Si les changements climatiques constituent une menace pour la planète, le continent africain paie le plus lourd tribut.

Une simple appellation qui renferme autant de réalités moroses. Les changements climatiques, qui ne sont plus qu’une question d’ordre environnemental, font des ravages partout dans le monde, et l’Afrique est en train de les subir de plein fouet. Quand, par exemple, des pays du nord émettent du gaz en grande quantité, les pays du sud « inhalent ». « Les changements climatiques mettent en péril les fondements même de la vie humaine partout dans le monde. Ils menacent notre santé et notre milieu naturel et compromettent notre accès à l’eau, à la nourriture et à la terre ». La représentante de l’Unicef, Marianne Ndiaye Coulibaly résume ainsi les répercussions d’un phénomène qui donne le tournis aux dirigeants de la planète. Entre malnutrition, famine, nombreuses pertes en vies humaines, déforestation, pénurie d’eau, paludisme, diarrhées, apparition de nouvelles maladies, pour ne citer que ces fléaux-là, ce phénomène climatique causé, entre autres, par l’émission de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique, figure dans le collimateur des Nations unies. Lors de la rencontre annuelle avec la presse, les chefs d’agences du système des Nations unies ont, tour à tour, évoqué les conséquences dramatiques d’un phénomène qui risque « d’aggraver les conditions de vie des fermiers, d’accroître la faim et la malnutrition dans le monde ». L’horizon risque de s’assombrir davantage pour les pays africains. « Les communautés rurales, en particulier celles qui vivent dans un environnement déjà fragile, sont confrontées au risque immédiat et en constante augmentation de mauvaises récoltes, de perte de bétail et de disponibilité réduite en produits halieutiques, aquacoles et forestiers ». Le bilan risque de s’alourdir pour les pays tenaillés déjà par la pauvreté. « Les gens en situation de pauvreté seront exposés au risque d’insécurité alimentaire dû à la perte de biens ou au manque de systèmes d’assurance adéquats ». Le tableau est bien sombre.

2°c de plus d’ici 2050, nouvelles maladies en Afrique et 12 millions de plus à risque de famine….

Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Sénégal, Bouri Sanhouidi, a profité de cette tribune pour rappeler l’engagement de l’organisme international à soutenir et à accompagner les pays africains dans l’acquisition des ressources financières allouées à cette problématique en vue d’atténuer les effets des changements climatiques et les émissions de gaz à effet de serre. Les pays pauvres, a-t-il souligné, « subissent malheureusement les impacts des actions initiées au niveau des pays du nord et des pays dits de transition. Nos pays sont très vulnérables. Il faut faire en sorte qu’on arrive à une réduction drastique des émissions de gaz. Il existe des mécanismes de financement pour appuyer les pays qui veulent faire des efforts, malheureusement, nos pays n’ont pas les compétences requises pour accéder à ces ressources ». Les différentes communications présentées lors de la rencontre d’hier, ont abondé dans le même sens. Toutes prônent des stratégies efficientes pour limiter les effets des changements climatiques au niveau économique, humain, social, culturel. Quelques prévisions qui font état d’une augmentation de la température de 2°c d’ici 2050, annoncent une réapparition de nouvelles maladies en Afrique et 228 millions de personnes de plus à risque de paludisme, 12 millions de plus à risque de famine….

Matel BOCOUM

source : xalima

Jeudi 22 Octobre 2009
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