Aziz est-il un leader ?



Aziz est-il un leader ?
Deux événements marquants : le premier c’est l’ouverture des médias publics à l’opposition et le second n’est que la nouvelle approche communicative du conseil des ministres.

La démocratisation du pays est en bonne marche. C’est dans la confrontation des idées que les choses peuvent avancer. Un nouveau système, semble-t-il, nécessaire pour la stabilité du pays. Les mauritaniens sont toujours guidés à être sous l’influence du chef bien que souvent un homme représentant dans l’inconscient collectif de la grande partie des pays africains et arabes un déterminant incontestable, il est loin d’être un leader. Il a, tout simplement, raison même s’il ne l’a guère. C’est ainsi que l’autorité se créait autour d’un noyau dur systématiquement individualiste et masculin au sens ‘négationniste’ du terme. Certes, dans des composantes de la société mauritanienne c’est la femme qui tire les ficelles de la systématisation arbitraire du pouvoir centralisateur. Toutefois, elle reste à l’arrière plan. Elle est généralement nonchalante quant à la créativité. Ce qui se répercute sur les enfants en bas âge. Et qui souffre de ce manque de créativité décisionnelle ? C’est en denier ressort la femme qui se trouve délaissée par le mari, le père et la famille. En effet, le tout est affecté par le phénomène de la pauvreté lequel avait été, en fait, accentué par le manque d’innovation ‘résolutive’ au niveau de l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Dans cette lancée, tout dépendait du centre décisionnel qui façonne les autres déterminants du pouvoir de la manière la plus abjecte.

Il manquait, par ailleurs, un leader à ce pays. Il fallait des secousses et on ne sait point encore s’il faut d’autres secousses pour que l’exécutif se cantonne sur ses compétences.

L’actuel pouvoir en place et surtout le chef de l’exécutif semblent déclencher des processus ayant trait au changement. Les prémices de ce changement se manifestent, en outre, par ce fameux concept de lutte contre la gabegie que certains jugent orienté vers l’opposition. C’est ainsi que cette dernière a déclaré que « les autorités gèrent à leur manière la lutte contre la gabegie pour l’instrumentaliser ». « Aziz favorise l’escalade au détriment des canaux juridiques impartiaux ». Résume le président de l’Assemblée Messoud Ould Boulkheir

Néanmoins, nous avions des chefs, mais nous souffrons depuis longtemps de manque de leader qui créera par la volonté du peuple des paradigmes souvent rejetés par des forces traditionnelles. Maintenant que les choses bougent, la crise de leadership de l’époque en Mauritanie impose un nouveau mode décisionnel qui peut être qualifié de nouveau. Espérons qu’il soit efficace.


m_barrada@yahoo.fr

Source : La Tribune n°479


Lundi 14 Décembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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