
A Monsieur le Président de la République Islamique de Mauritanie
Non à l’impunité, justice pour Lamine Mangane
Le 27 septembre 2011, à Maghama, la gendarmerie a ouvert le feu sur des manifestants pacifiques de Touche pas à ma nationalité qui ne demandaient rien d’autre que la citoyenneté pleine et entière pour tous les Mauritaniens au delà de leur appartenance raciale, ethnique ou tribale. Le bilan est particulièrement lourd : Lamine Mangane, adolescent de dix-sept ans est tué sur le coup, tandis que 8 autres enfants sont grièvement blessés et marqués à vie.
Six ans après cette tragédie, aucune enquête n’a été diligentée pour situer les responsabilités et les coupables courent toujours, s’ils n’ont été promus pour leur forfait. Une plainte a pourtant bien été introduite par la famille du jeune homme assassiné, mais elle n’a été suivie d’aucun effet, bloquée par une justice aux ordres d’un système étatique fondé sur le racisme et l’esclavagisme.
La tragédie de Maghama est en effet une suite logique du permis de tuer du noir délivré aux représentants les plus zélés du système raciste et esclavagiste à travers la promulgation de la loi d’amnistie protégeant les auteurs des crimes contre la communauté noire pendant les années de braise. Touche pas à ma nationalité rappelle qu’on ne peut construire l’unité nationale sur le déni de justice et exige
- L’ouverture d’une enquête interne visant à situer les responsabilités de la tragédie de Maghama
- L’indemnisation de l’ensemble des victimes
- La levée des obstructions empêchant le traitement de la plainte introduite par la famille Mangane ;
- L’abrogation de la loi d’amnistie de 1993, cadre légal de toutes les exactions à l’endroit des Noirs de Mauritanie.
Nouakchott le 27 septembre 2017
Pour le Bureau Exécutif,
Le Président,
Alassane DIA
Non à l’impunité, justice pour Lamine Mangane
Le 27 septembre 2011, à Maghama, la gendarmerie a ouvert le feu sur des manifestants pacifiques de Touche pas à ma nationalité qui ne demandaient rien d’autre que la citoyenneté pleine et entière pour tous les Mauritaniens au delà de leur appartenance raciale, ethnique ou tribale. Le bilan est particulièrement lourd : Lamine Mangane, adolescent de dix-sept ans est tué sur le coup, tandis que 8 autres enfants sont grièvement blessés et marqués à vie.
Six ans après cette tragédie, aucune enquête n’a été diligentée pour situer les responsabilités et les coupables courent toujours, s’ils n’ont été promus pour leur forfait. Une plainte a pourtant bien été introduite par la famille du jeune homme assassiné, mais elle n’a été suivie d’aucun effet, bloquée par une justice aux ordres d’un système étatique fondé sur le racisme et l’esclavagisme.
La tragédie de Maghama est en effet une suite logique du permis de tuer du noir délivré aux représentants les plus zélés du système raciste et esclavagiste à travers la promulgation de la loi d’amnistie protégeant les auteurs des crimes contre la communauté noire pendant les années de braise. Touche pas à ma nationalité rappelle qu’on ne peut construire l’unité nationale sur le déni de justice et exige
- L’ouverture d’une enquête interne visant à situer les responsabilités de la tragédie de Maghama
- L’indemnisation de l’ensemble des victimes
- La levée des obstructions empêchant le traitement de la plainte introduite par la famille Mangane ;
- L’abrogation de la loi d’amnistie de 1993, cadre légal de toutes les exactions à l’endroit des Noirs de Mauritanie.
Nouakchott le 27 septembre 2017
Pour le Bureau Exécutif,
Le Président,
Alassane DIA