Voilà pour comprendre le dernier coup du pouvoir dans l’affaire Mkheitir : la fuite en avant…



Voilà pour comprendre le dernier coup du pouvoir dans l’affaire Mkheitir : la fuite en avant…
Hier soir, un homme de droit sentait venir le coup. Il m’expliqua que sauf cas de force majeure, le haut conseil de la magistrature présidé par le chef de l’état se tient normalement fin décembre. S’il a été convoqué par le chef de l’état plus tôt c’est soit pour sanctionner un juge dans l’affaire Mkheitir ou du moins faire quelque chose pour que la cour suprême ne puisse plus se prononcer comme prévu le 20 décembre.

C’est ce qui s’est produit : un des juges a été « promu » ailleurs et comme par hasard c’est un vlane ould vlane... C’est une quasi promotion car si la cour suprême est prestigieuse pour un magistrat cela reste un peu pantouflard. En faisant cela, le pouvoir selon le code de la procédure pénale réduit à néant la procédure en cours à la cour suprême. La cour suprême devra reconvoquer les avocats comme la première fois pour plaider de nouveau. Cela peut être demain ou dans un an au maximum.

Il n’y a donc plus rien à attendre comme verdict de la cour suprême le 20 décembre alors que l’affaire devait en finir là soit en libérant Mkheitir soit en le condamnant à mort définitivement en refusant son repentir soit en renvoyant l’arrêt pour vice de forme à une autre cour d’appel or il n’y a pas de vice ni sur le fond ni sur la forme sauf que « la partie civile » qui hurle doit 3000 ouguiyas qu’elle n’a pas payée.

Personnellement cette politique de la fuite en avant du pouvoir ne m’étonne pas car depuis bien longtemps j’ai fait le deuil d’un pouvoir militaire civilisé qui prenne ses responsabilités face aux manœuvres d’intimidations de quelques groupuscules qui prennent en otage la foi de toute une nation par la terreur en refusant que soit appliqué le droit prévu par la charia de la république islamique de Mauritanie sous prétexte conscient ou inconscient qu’un impertinent petit forgeron ne mérite pas tout un engagement au service de la vérité au risque de renforcer les rangs des islamistes.

En optant pour la fuite en avant par cette pathétique pirouette, le pouvoir donne raison aux fanatiques qui veulent imposer leur loi, leur vision, leur interprétation de l’islam alors qu’en la matière les choses sont juridiquement claires comme l’avocat Ould Moïne l’a clairement expliqué à ses risques et périls à la télévision.

Nous assistons à un recul de l’état de droit musulman éclairé tel que ce pays l’a toujours porté. Voilà le pouvoir armé de l’état qui prend la fuite alors qu’il est censé être le bras armé de la république islamique de Mauritanie contre le terrorisme, notamment intellectuel et religieux.

Cette fuite en avant ne va pas s’arrêter car si le pouvoir ne peut pas faire appliquer le loi avec justice et courage surtout dans une affaire au nom de l’islam en craignant quelques mollahs et leurs miliciens, il ne le fera pas demain quand ils auront pris plus de force face à cette fuite impressionnante.

Au rythme où vont les choses, Aziz peut changer encore 3 fois les juges de la cour suprême jusqu’à quitter le pouvoir sans avoir réglé cette affaire que ses conseillers mal inspirés ont nourri et il peut laisser ce cadeau empoisonné au futur président même wogage qui ne pourra plus fuir et devra assumer un dossier dans lequel il n’est responsable de rien.

Le pouvoir prend la fuite pour plusieurs raisons.

Voilà pour comprendre le dernier coup du pouvoir dans l’affaire Mkheitir : la fuite en avant…
D’abord car c’est Aziz en premier qui mal conseillé est allé accueillir la foule hystérique à la présidence en lui donnant raison. Une foule qui certainement comme lui ne savait rien des textes en question notamment le dernier écrit avant d’être arrêté puisque tous les sites arabisants ont joué de la censure comme aucun d'eux n’était non plus un expert du code pénal mauritanien.

A l’époque dite de la terreur, le pouvoir était content de faire la peau à ce jeune forgeron impertinent histoire de se mettre les islamistes dans la poche et ne pas les laisser à Tawassoul.

Voilà pour comprendre le dernier coup du pouvoir dans l’affaire Mkheitir : la fuite en avant…

A l’époque à part quelques oulémas inaudibles dont Sidi Moctar El Chinguit, aucun alem mauritanien n’est allé dans le sens de la modération ni de l’examen impartial des textes avec un regard autre que celui de zouayas insultés par un activiste forgeron.

Voilà pour comprendre le dernier coup du pouvoir dans l’affaire Mkheitir : la fuite en avant…

Même le respectable alem Sidi Yahya qui ne fait pas de politique et a même refusé de participer à la marche contre Charlie Hebdo estimant que le prophète psl ne peut être atteint par ces dessins qui ne le représentent pas, même lui est allé à l’époque dans le sens de la peine capitale contre Mkheitir. Comment faire pour que Sidi Yahya change d’avis ? A-t-il eu devant les yeux tous les textes de Mkheitir ? Connaît-il le code pénal mauritanien inspiré par de respectables oulémas ? Personnellement je ne crois pas car j’écoute tout ce qu’il dit et il parle en hassania, je l’ai toujours trouvé très correct, faisant tout pour ne pas induire en erreur les foules qui l’admirent. Je l’ai même parfois entendu dire « je ne sais pas » à certaines questions ne connaissant pas le fond de l’affaire, chose impossible chez d’autres mollahs qui paraissent tout savoir sur tout. A-t-il été manipulé ? Ce n’est pas à exclure puisque bien peu de gens ont pu lire tous les textes et méditer ce que prévoit le code pénal en la matière.

Et à ce jour personne ni à la télé ni à la radio n’a jamais lu le deuxième texte dit du repentir où Mkheitir dit que nul ne respecte le prophète psl plus que lui. Cette censure est certainement due à la volonté de cacher aux citoyens le fond de l’affaire, celui de l’attaque contre les zouayas, seule véritable motivation de l’activiste.

Et à ce jour personne ni à la télé ni à la radio n’a jamais lu le deuxième texte dit du repentir où Mkheitir dit que nul ne respecte le prophète psl plus que lui. Cette censure est certainement due à la volonté de cacher aux citoyens le fond de l’affaire, celui de l’attaque contre les zouayas, seule véritable motivation de l’activiste.

Si je continue à essayer de dire la vérité dans cette affaire c’est par le devoir du musulman pour éviter de commettre un grand crime qui est de cacher une vérité dans une affaire si grave. Si je parlais arabe j’irais sur toutes les chaînes dire le fond de l’affaire et la situation du droit mauritanien dans cette affaire mais est-ce à moi citoyen lambda de le faire ?


porte-parole du parjure devant l'Eternel
Quelle est l’autorité étatique outillée pour le faire ? Dans cette affaire, alors que la rue a été gazrée par des manifestants aux mains de mollahs qui en font ce qu’ils veulent comme ailleurs dans la région, où est passé le porte-parole du gouvernement qui sait si bien rire du parjure en matière constitutionnelle ? Où est passé le ministre de la justice qui sait aussi si bien rire du parjure présidentiel pourvu que ça soit à titre privé ? Pas un mot même devant Dieu dans une affaire islamique qui secoue la république et minimise la force de la loi telle qu’elle est dans le code pénal !

Cette fuite en avant n’est pas la première et elle affaiblit l’autorité de l’état et nourrit l’obscurantisme.


Reprenons rapidement l’affaire d’un point de vue juridique pour comprendre ce qui se passe mais avant ça, il faut savoir que le bâtonnier de l’ordre national des avocats est allé manifester vendredi avec ceux qui réclament la tête de Mkheitir qu’importe ce que dit le droit mauritanien, l’essentiel étant d’appliquer ce que certains Mollahs estiment être l’unique interprétation de la loi d’Allah dont ils seraient les uniques dépositaires en république islamique de Mauritanie.

Normalement quand on a affaire à un musulman présumé qui a écrit une chose de mécréant, il est pris et envoyé à la police qui l’envoie chez le procureur de la république islamique de Mauritanie qui seul peut être partie civile vu que tous les mauritaniens sont censés être musulmans et donc l’état est le premier concerné dans cette affaire.

Si le coupable se repent de ses propos et que son repentir est recevable le procureur est censé l’envoyer à la cour suprême pour qu’elle décide s’il est accepté ou pas. S’il est accepté, l’accusé est pardonné et libéré sinon on l’envoie au tribunal du premier degré suivi de la cour d’appel et enfin la cour suprême encore. Si le verdict de la cour d’appel est jugé bancal sur le fond ou la forme ou les deux, la cour suprême peut casser son arrêt et renvoyer l’affaire à d’autres juges réunis en appel. Ensuite cela peut revenir en cas de pourvoi à cour suprême qui statue alors en dernier ressort à moins que le pouvoir se mette à changer les juges de la cour suprême un par un au gré de sa fuite en avant…


Avec Mkheitir, l’erreur juridique est arrivée au départ : le pouvoir et les fameux génies autoproclamés « partie civile » ( comme si d’une part il pouvait y avoir les défenseurs du prophète psl et de l’autre ses ennemis avocats et juges compris puisqu’ils hésitent ) sont allés directement au tribunal du premier degré. C’était la première bêtise.

Ensuite, comme Mkheitir n’avait plus d’avocat, maître Ecchidou ayant abandonné l’affaire, on lui a commis deux avocats commis d’office en faisant quelque chose d’illégal à savoir que l’un d'eux venait du camp d'en face ! Deuxième bêtise illégale d’une point de vue déontologique.

Les deux avocats commis d’office terrifié pour l’un et complice pour l’autre n’étaient pas en mesure de jouer aux avocats dits du diable selon le procureur d’alors et la fameuse partie civile et les milliers d’innocents fanatisés autour du tribunal.



Bilan pour tuer Mkheitir une bonne fois sans dire un mot de son combat contre les zouayas qu’il estime malhonnêtes, il a été accusé de Zendagha. Mot d’origine persanne dont le sens premier, ai-je appris ce soir, est « adorateur du feu » car lors de l’expansion de l’islam certains hypocrites ont joué aux musulmans alors qu’en douce ils étaient adorateurs d’un Dieu solaire ou tout comme. De là que le Zendighe est le pire hypocrite qui soit, son repentir est nul et ne mérite que la mort...

Selon l’avocat Ould Moïne, Mkheitir ne peut pas être Zendigh car ses textes sont écrits publiquement avec sa photo, il n’est donc pas hypocrite tout au plus peut-il être taxé de mécréant ce qui n’est pas un cadeau non plus car sans repentir c’est la peine de mort. Dans ce cas-là le repentir peut être recevable.

Ainsi quand l’affaire est arrivée devant la cour d’appel, entre-temps les textes de Mkheitir notamment le dernier ont été connus, la cour d’appel a estimé qu’il faut requalifier les faits. Il ne fut plus question de Zendagha mais de mécréance. La question n’étant plus que de savoir ce que vaut le repentir de Mkheitir pour mécréance. De là l’envoi à la cour suprême.

La cour suprême a reçu le dossier et entendu les avocats qui rappellent que selon le droit mauritanien devant ce cas avec des faits requalifiés en mécréance, si le repentir de l’accusé est accepté par la cour suprême, il devait être libéré car le maximum étant de 24 mois de prison ferme et il les a largement dépassés.

Selon maître Moîne, même le procureur de la république devant la cour suprême a demandé qu’on applique la peine suivant les faits requalifiés. La cour suprême s’est retirée en promettant pour le 20 décembre prochain son arrêt.


l'avocat du droit à l'obscurantisme : Sidi Moctar Ould Sidi
Entre-temps, les mollahs qui ne veulent rien savoir du code de la procédure pénale ni du code pénal de la république islamique de Mauritanie veulent imposer leur vision à savoir que Mkheitir que la loi le reconnaisse ou non est coupable de Zendagha et qu’il doit être tué car son repentir est nul !

Quiconque dit le contraire devient un ennemi de la loi d’Allah. Au lieu d’ouvrir la télé et les radios à la vérité sur les textes de Mkheitir notamment le deuxième à propos du repentir avant d’être arrêté, au lieu de défendre ceux qui osent défendre la vérité devant Dieu, on ouvre les antennes au professeur de l’obscurantisme et aux insultes contre ceux qui cherchent à défendre la justice de la république islamique de Mauritanie. Les réseaux sociaux de la diffamation et de l’appel à la haine se chargent du reste sans que le pouvoir ne prenne tout ça comme de la propagande à caractère terroriste.


maître Mohamed Ould Moïne
Un avocat a été lynché médiatiquement, et ne doit sa peau pour l’instant qu’à son nom et à la vérité qu’il défend, vérité connue au sommet de l’état et par les musulmans de bonne foi au courant du dossier. Le bâtonnier de l’ordre national de zouayas va plaider dans la rue avec les fanatiques dont la plupart sont certainement de bonne foi mais ignorent tout du dossier difficile. Ils ne sont coupables que de suivre aveuglément l’opinion de certains mollahs qu’ils se prennent pour les dépositaires de l’unique avis en la matière digne être suivi au nom de dieu et son dernier prophète psl.


bâtonnier du désordre déontologique maître Cheikh Ould Hindy
Le bâtonnier du désordre déontologique est allé jusqu’à dire publiquement qu’il a empêché de laisser venir en Mauritanie tous les avocats étrangers qui voulaient défendre Mkheitir, parmi lesquels des arabes et même des palestiniens. L’enregistrement est disponible me dit-on de source on ne peut mieux informée.

Pendant ce temps, le pouvoir se tait, se cache, ses mollahs regardent ailleurs honteux de dire la vérité pour avoir trop parlé avant qu’elle n’éclate.

C’est très grave cette fuite en avant au nom de l’islam et devant Dieu pour témoin. Se tromper n’est pas un crime, il le devient quand on refuse de le reconnaître après s’être mieux informé et on devient complice de l’injustice et de la terreur quand on laisse faire les terroristes de la pensée unique.

Désormais les journalistes arabisants et bilingues pour fuir leurs responsabilités et rappeler que l’affaire est une affaire entre Mkheitir et la caste des zouayas partout présents dans la république machallah, on ne parle que de deux camps, celui de l’étranger mécréant qui veut sauver le soldat Mkheitir et celui des manifestants qui veulent défendre le prophète psl avec le pouvoir lâche au milieu alors qu’il est le premier coupable d’avoir mis de l’huile sur le feu avant de prendre désormais la fuite...


On dirait qu’entre les deux, il y a aucun des fiers mauritaniens pourtant si musulmans, si savants et si résistants... Ce sont les spectateurs terrifiés de la Mauritanie de la loi du plus terrifiant.

Le pouvoir bien armé dans tous les sens du terme ne trouve rien de mieux pour en finir avec cette affaire et prendre ses responsabilités que de changer un juge de la cour suprême pour renvoyer cette affaire à plus tard au risque de le refaire encore jusqu’à ce qu’Aziz quitte le pouvoir laissant derrière lui l'obscurantisme renforcé. Est-ce juste pour l’accusé s’il a payé sa peine selon le code pénal ? Est-ce fort devant Dieu quand on est censé défendre la vérité et la justice au nom de tous les musulmans mauritaniens ?

C’est ce genre de comportement qui salit l’islam et fait que les hypocrites ou les ignorants reprennent hors de son contexte le verset 97 de la sourate 9 du repentir justement « Les Bédouins sont plus endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, et les plus enclins à méconnaître les préceptes qu’Allah a révélés à Son messager. Et Allah est Omniscient et Sage. »

Conclusion : mon intime conviction quand on regarde tout ce qui se passe en Mauritanie, c’est que des forces supérieures insaisissables sont en train de mener Aziz à sa perte à l’insu de son plein gré…

Autant d'erreurs, c'est impossible autrement...



Source:http://www.chezvlane.com

Jeudi 1 Décembre 2016
Boolumbal Boolumbal
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