Qui est ce Wedia?



Qui est ce Wedia?
Aussitôt débutée à 22 h la conférence de presse du 26 mars a tourné dans un premier temps au mic-mac. Après une série de questions de Mettane mint Lemrabott (Dava TV) et l’observation faite par l’animateur Sidi Ould Nemine (El Mouritaniya TV)...


...de s’en tenir à une seule question entrainant la protestation de Ahmedou Wedia (Essirage et Al Mourabitoune TV) indiquant qu’il était prévu que chaque journaliste pose trois questions, le président Aziz (qui apparemment ne supporte pas Wedia, lui aussi, dans le même état d’esprit), a tapé poing sur la table pour exiger que ce Wedia se taise ou se retire. Ould El Ghabed de Al Mourabitoune TV réplique : «Si Wedia quitte, nous quittons avec lui!». Wedia annonce qu’il ne se retire pas et le président Aziz a ordonné l’arrêt de la transmission. Ce qui fut fait à la vitesse de l’éclair prouvant ainsi l’inféodation totale des medias publics et la faiblesse des TV privées. La diffusion a repris un moment après. Avec Wedia ! Entretemps des journalistes se voulant proches du régime ont joué aux médiateurs pour sauver leur conférence de presse qui a quand même pris un sacré coup. Mais qui est ce Wedia ? Ancien leader estudiantin, fondateur du site «Erraya» en 2002, stigmatisé et exilé sous le régime de Ould Taya, le journaliste Wedia est le fondateur du site « Essirage » et le directeur de la chaine de TV Al Mourabitoune TV. Il a un seul inconvénient : celui d’être unilingue. Journaliste trempé, ne faisant pas dans la dentelle même avec Tawassoul Wedia n’est donc pas de ces amateurs sortis du néant, pour faire du journalisme décoratif ou de pacotille. Wedia , lui, écrit depuis 1999 ! Google peut donner une idée de ses articles, de ses interviews et de ses œuvres. Il a été agressé physiquement à plusieurs reprises pour ses idées sous Taya et sous Aziz . Par cynisme, certains lui reprochent son militantisme au sein de Tawassoul alors que les 99% de ses collègues invités pour la conférence de presse sont connus pour leur zèle partisan et leur inféodation à certains lobbies du pouvoir et parfois même par leur duplicité. Le président Aziz doit l’avoir constaté. Il y avait plus de «Haymassou» que de journalistes. D’ailleurs les medias sélectionnés dénotent d’un amateurisme qui doit faire fâcher plus que les questions que tout le monde se pose. Et quelle incohérence dans la sélection ! Il y avait la chaine TV publique « ElMouritaniya » et les 5 chaines de TV privées (dont certaines ne respectent pas les cahiers de charges et sont des hors-la-loi) , la radio publique (RM) et une (1) seule radio privée, deux sites internet arabophones (voyez vous) dont l’un (double emploi ) est également invité comme TV privée (AlMourabitoune) et enfin aucun journal papier, ces journaux qui font la presse depuis …1988, qui ont aussi des supports internet et que des amateurs surgis en 2011 veulent enterrer avec l’appui d’une Séléka médiatique . Qui a exclu donc les journalistes (anti-Balakas) ayant la compétence, l’expérience et l’expertise requises pour interviewer un président de la République ?
Ce n’est pas le très pieux et sérieux conseiller en charge de la communication à la présidence de la République et encore moins de la tutelle : le ministère des relations avec le parlement et la société civile. Le premier était encore à l’intérieur du pays quand une liste a été diffusée en catimini sur le web et une source du ministère des relations avec le parlement et la société civile nous a indiqué le 25 mars que la liste a été confectionnée «à l’insu» du ministère et a dénoncé à l’occasion «l’infantilisme et la manipulation» de ses auteurs. Une heure après, c’est un responsable d ’El Mouritaniya, qui furieux, a contacté notre journal. «Votre source a menti. La liste publiée sur des sites est bien celle des journalistes sélectionnés pour participer la conférence de presse du président de la République » a-t-il déclaré après nous avoir demandé : «Avez-vous un problème avec mon DG ?» tout en réagissant à la déclaration du haut responsable du ministère des relations avec le parlement et la société civile, publiée sur TAHALIL. Par la suite, ce même responsable nous a appelés en parlant de manière plus posée. Nous en étions contents parce que nous n’avions de problème avec personne. Ce qui ne veut pas dire que nous avons peur d’en avoir quinconque !
Selon des medias la liste a été sélectionnée par «El Mouritaniya TV» et transmise par la suite à sa tutelle, le ministère des relations avec le parlement, auquel, il a été demandé de jouer le rôle de secrétaire en appelant certains journalistes. Les «journalistes» qui habitent à El Mouritaniya ont été informés à la source.
La liste qui n’a pas eu l’aval de la tutelle a été celle adoptée. Avec les journaux en moins. Chapeau pour l’exploit ! Comme Aziz , on ne peut que taper du poing sur la table, sinon cogner la tête sur le mur. La conférence de presse s’en est-elle portée mieux ? Le cas échéant, c’est peut être la faute au temps imparti ? au satellite? à Julie Gayet ?
MAOB

Source: http://www.journaltahalil.com

Lundi 30 Mars 2015
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