Que faut-il retenir de Thiam Diombar?



Que faut-il retenir de Thiam Diombar ? Que faut-il retenir du Dialtabé, de ce natif de Wothié ? Pour ceux qui ne connaissent pas l’homme, Thiam Diombar est né en 1959 et fit ses balbutiements à l’école primaire de Wothie entre 1965 et 1972, ensuite il intègre le collège de Boghé entre 1973 et 1976 pour aller au lycée de Kaédi entre 1977 et 1979, ensuite un bref passage au lycée national entre 1979 et 1980 qui lui a valu d’être sanctionné par le diplôme de baccalauréat.

Ce qui fut son ticket d’entrée à l’école nationale d’administration entre 1981 et 1982 puis un séjour à l’école nationale des services du trésor de Paris entre 1987 et 1988.

Quoi de plus normal qu’un tel parcours pour un enfant issu d’un milieu modeste et d’une famille très modeste pour ne pas dire pauvre, en effet Thiam Diombar ne pouvait se permettre de fréquenter une prestigieuse école ou université parce que les moyens n’étaient pas au rendez vous et devait travailler très tôt afin de subvenir au besoin de la famille, ce qu’ignore aujourd’hui les jeunes générations.

Son parcours professionnel est encore plus séduisant, Thiam Diombar est ce cadre type à qui on colle le vocable « sac à dos ». En effet, le natif de Wothie a commencé au plus bas de l’échelle au ministère des finances pour se voir propulser au rang de chef de division du contentieux à la Direction du trésor de 1982 à 1986, et de plus belle, il fut trésorier général de l’Assaba puis percepteur du marché de Sebkha entre 1986 et 1987. Ensuite, entre 1989 et 1996, il est nommé chef de service du budget, chargé des études.

Thiam Diombar ergote encore de plus belle et fut entre 1996 et 2007 directeur adjoint du budget chargé des études et à ce titre il a participé, depuis 1989, à toutes les négociations avec le FMI et la Banque mondiale, et a personnellement suivi et coordonné le Programme d'Ajustement Structurel ( poste qui lui a même valu le surnom de « l’éternel directeur adjoint » ). Pratiquement pendant au moins 9 ans il a su attendre avec patience et professionnalisme, tout en affichant toujours la même détermination et le même patriotisme pour la bonne marche des finances mauritaniennes.

Ce n’est qu’en 2007 que l’homme se fit entendre et promu au poste de Directeur des Domaines, de l'Enregistrement et du Timbre, et de plus belle en 2008, il est nommé Directeur Général du Budget pour ensuite devenir le patron de la Direction des Impôts aussi dans la même année jusqu’en 2010 ou il est nommé Inspecteur Général d’État puis Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique pour enfin devenir Ministre des Finances le 12 février 2011, vous comprendrez aisément le mérite qui lui revient d’occuper ce poste : « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».

Cet homme a sans aucun doute une maitrise parfaite des finances publiques et maitrise aussi bien le volet des recettes que le volet des dépenses et d’une main de maitre il a su gérer les finances du pays. Il ne cesse d’ailleurs de le prouver quand il est à l’assemblée nationale ou au Sénat, on a même l’impression de voir un professeur entrain de dispenser un cours magistral à des étudiants de première année, c’est en le regardant valser dans les finances publiques que la citation de Nicolas Boileau prend tout son sens :

«Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aisément»

Quel est son bilan ?

- Une croissance économique vigoureuse, de bons résultats budgétaires et des amortisseurs extérieurs sans précédent.

- La croissance du PIB a atteint un niveau record

- L’inflation a été modérée, elle est tombée, je dirais même maitrisé

- Le déficit du compte courant s’est creusé

- Les résultats budgétaires ont été solides

- Les recettes ont été nettement supérieures

- Un meilleur recouvrement des impôts

- Une amélioration de l’administration fiscale

- Une modernisation de Direction du Trésor

- Des recettes douanières hors du commun

Le Fonds monétaire international (FMI) s’attend à ce que la Mauritanie affiche le plus fort de croissance de son PIB par rapport à tous les pays exportateurs de pétrole dans la région du MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord). Ces pays sont Djibouti, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Soudan, Syrie, Tunis, la bande de Gaza, Afghanistan et Jérusalem ouest.

D’ailleurs dans son rapport publié mardi 6 mai 2014, il souligne que la Mauritanie affiche un taux de croissance de 6,8% en 2014 contre 6,5% l’année prochaine. Elle est suivie de Djibouti, avec une croissance de 6% en 2014 contre 6,5% en 2015. Le Maroc vient en troisième position, avec un taux de croissance de 3,9% en 2014 et 4,9 en 2015, la Jordanie, quatrième, avec 3,5% en 2014 et 4% en 2015.

Depuis son accession aux rennes des finances mauritaniennes, le budget de l’Etat ne cesse de croitre, d’ailleurs pour preuve arrivée en février 2011 et hop ! Le budget 2012 de la Mauritanie par un coup de maitre enregistre une augmentation de 9,18% par rapport à celui de 2011 ! De quoi vraiment être fier ! Voilà ce qu’il faut retenir de son bilan !!!

Or le mauritanien étant ce qu’il est et l’Etat étant un monstre vorace et ingrat. Cet homme qui a dédié plus de 30 ans de sa vie à l’administration est aujourd’hui victime des ragots alimentés par des réseaux mafieux et malhonnêtes ! Si des comptables d’ambassades ou trésoriers régionaux véreux récidivent dans leurs pratiques criminelles de détournement des fonds, est-ce la faute du ministre ?

En réaction à ce torchon du 18/01/2015 paru sur Cridem qui s’intitule « Wothie Woyi » !!!

Wallahi Wothie Woyi ! de voir son enfant, son protecteur, sa lumière quitter le gouvernement !

Tout homme doué de bon sens ce dont vous êtes dépourvu, wallahi Wothie woyi, Lawo woyi, Mauritanie fof woyi ! Béni sois la femme qui a mis au monde ce cadre de haut niveau, béni soit la terre de Wothie de l’avoir porté !! Wallay Wothie Woyi ! Que faut-il retenir du donateur ?

Sur ce point comprenez que je m’abstienne, l’homme n’est pas vantard ! Ce que sa main droite donne, sa main gauche l’ignore ! Thiam Diombar tu peux partir la tête haute ! les gens vivent et meurent mais peu d’entre eux servent vraiment. Et rare sont ceux qui peuvent prétendre avoir servi leur pays.

A homme exceptionnel, hommage exceptionnel

Merci seydi Thiam

A diarama Dialtabé !!!!


Source : yerri mayo


Vendredi 23 Janvier 2015
Boolumbal Boolumbal
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