Quand les donneurs de consignes de vote pour les parlementaires ne sont pas des exemples à suivre.



Quand  les  donneurs  de  consignes   de  vote  pour  les  parlementaires  ne  sont  pas  des  exemples  à  suivre.
Notre opposition extrémiste se trouve aujourd’hui comme un bateau ivre, sans vigie ou gouvernail, sans pilote ni projet. Elle est incapable de réflexion sérieuse, de propositions positives en rapport avec la situation du pays. Mais plus grave, elle rejoue indéfiniment le rôle le plus usé et le plus négatif du répertoire politique, celui qui consiste à rejeter toute proposition ou initiative émanant du pouvoir en s’accrochant, comme une anguille à son rocher, à des positions figées, à des discours stéréotypés qu’ils rabâchent à tout bon de champ  ; et même jusqu’à faire figure de trublion comme dans le cas du projet de révision constitutionnelle par voie parlementaire proposé par le gouvernement.
Comme à l’accoutumée, elle a fondé sa vile campagne contre la révision constitutionnelle sur des déclarations et des communiqués de presse peu amènes contre le président de la république, en reprenant un vieux disque en vinyle qui, plus est, est totalement rayé à force d’être utilisé à toutes les occasions. Un disque d’autant plus usé qu’il est cette fois-ci repris par un ancien président de la république qui se farde pour la circonstance en donneur de leçons, cette posture prétentieuse et de mauvais aloi de sa part , et pour cause : le donneur de leçons qu’il se croit, n’a jamais été, pour le peuple mauritanien, un exemple à suivre, loin s’en faut.
Et il ne le saurait être encore moins pour des parlementaires qui ont été, à côté de leurs partis de la majorité et de ceux de l’opposition participationniste, des acteurs importants du dialogue national inclusif qui a adopté à l’unanimité le projet de révision constitutionnelle.
Un projet de révision justifié par la recherche constante d’institutions adaptées aux besoins et au niveau actuel de développement tant politique, économique, social et culturel de la Mauritanie. Il concerne, entre autres , la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, les changements de l’hymne national et le contenu du drapeau national. Il concerne également le renforcement du pouvoir judiciaire, la réforme du système éducatif, la consolidation de la cohésion nationale, l’ancrage de la bonne gouvernance et la gestion des affaires publiques. Autant de nobles objectifs qui consolident les acquis enregistrés et préparent sereinement l’avenir du pays, et qu’aucun mauritanien, tant soit peu mu par l’intérêt général, ne peut que s’y souscrire pleinement.
Un projet de révision constitutionnelle enfin parfaitement conforme à l’Etat de droit, car la procédure proposée, à savoir la voie parlementaire, respecte scrupuleusement la constitution en vigueur, et épargne des dépenses financières supplémentaires qu’engendrerait pour l’Etat l’organisation d’un référendum national.
C’est pourquoi le vote massif des parlementaires pour cette révision constitutionnelle est à plusieurs égards une nécessité impérieuse et une obligation morale et politique. Il l’est par la portée historique des amendements proposés pour consolider le présent, mais surtout pour préparer l’avenir auquel aspire le peuple mauritanien. Il l’est aussi parce que c’est le rôle qui incombe à des parlementaires issus d’une majorité et d’une opposition constructive vis à vis de ses électeurs qui soutiennent sans réserves le président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz. Il l’est enfin, par ricochet, une occasion de rejeter sans hésitation les appels lancés par l’opposition extrémiste et qui n’ont jamais fait plus creux et plus ridicules plus que maintenant.

Docteur Abdallahi Ould Nem

Mercredi 22 Février 2017
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