Quand L’Afrique Passera-T-Elle Au Vert?



Avec le réchauffement climatique, le continent semble promis au pire : sécheresses, montée des eaux, crises alimentaires… À moins qu’il n’en profite pour devenir un champion du développement durable. Quand l’Afrique passera-t-elle au vert ?, s’interroge Jeune Afrique.

L’accord mondial négocié durant la 21e Conférence des Nations unies sur le climat (COP 21), organisée à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015 et pour laquelle de nombreux chefs d’État ont fait le déplacement, symbolise à lui seul une nouvelle ère. Après les différentes réunions préparatoires qui se sont déroulées ces dernières années de Cancún à Lima en passant par Doha et Varsovie, il semble acquis que le réchauffement climatique est bien une réalité pour la planète entière.

L’heure est grave et, plus que jamais, au compromis diplomatique. Las, l’objectif, annoncé à Copenhague en 2009, de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C d’ici à la fin de ce siècle ne sera certainement pas atteint. Pour qu’un tel scénario soit possible, les États doivent réduire leurs émissions de CO2 de 40 % à 70 % d’ici à 2050.

“L’Afrique va devoir emprunter la voie d’une croissance verte dont les grandes lignes restent à définir”.

Lourd tribut

Avec une contribution estimée au maximum à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (soit l’équivalent du secteur aérien mondial), le poids du continent africain dans le réchauffement climatique reste des plus modestes. « C’est pourtant lui qui en paiera le plus lourd tribut », ne cesse de prévenir Kofi Annan depuis la présidence de l’Africa Progress Panel, son think tank spécialisé dans les questions de développement durable.

Avec une augmentation de 4 °C d’ici à 2100, des vagues de chaleur sans précédent désertifieront l’Afrique australe, tandis que les précipitations se concentreront le long de l’équateur, provoquant des inondations jusqu’alors inconnues en Afrique de l’Est. Les nappes phréatiques diminueront de moitié dans la partie ouest, alors que la bande côtière du golfe de Guinée sera submergée par la montée des eaux provoquée par la fonte des glaces et les dérèglements climatiques. Le manque d’assainissement des zones urbaines et la migration d’insectes porteurs de virus propageront certaines maladies sous des latitudes jusque-là épargnées. Et la diminution d’un quart de toute la production agricole accroîtra les risques de crise alimentaire sur un continent en pleine explosion démographique…


Source:http://www.vivafrik.com

Lundi 8 Février 2016
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