Procès en appel des abolitionnistes, le 14 novembre



Le procès en appel des 13 abolitionnistes et des sept habitants du squat en face de l’hôpital Bouamatou devra s’ouvrir, le 14 novembre prochain, sauf report de dernière minute, à Zouérate, selon une source proche de la défense des détenus.

Les abolitionnistes ont été condamnés, en première instance par la Cour criminelle de Nouakchott ouest, à diverses peines pour "rébellion, usage de la violence, attaque contre les pouvoirs publics, attroupement armé et appartenance à une organisation non reconnue", le 18 août dernier, à l’issue d’un procès qualifié par les avocats et les observateurs de « mascarade judiciaire».

D’autant que selon la défense, la procédure était entachée de « nombreuses irrégularités » et alors que certains des condamnés avaient été « soumis à des actes de torture et de mauvais traitements dans le cadre de leur détention». Le 22 août, le collectif d’avocats avait interjeté appel de ces condamnations.

En dépit des récriminations de la défense et des familles des détenus, les autorités judiciaires avaient décidé, le 28 septembre 2016, de transférer les 13 membres de IRA et les sept habitants de la gazra, à Zouérate, avant leur acheminement définitif à la prison de Bir Moghrein, où ils devraient purger leur peine.

« Or, de l’avis de plusieurs organisations de défense de droits humains, cette prison ne possède pas les infrastructures nécessaires et adaptés aux besoins médicaux des détenus ». Qui plus est, le transfert des abolitionnistes ne visait, estiment-ils, « qu’à les éloigner de leurs familles, de leurs avocats et de tout soutien de la société civile et à les punir davantage pour leurs activités en faveur des droits humains». En outre, leurs médecins, qui «les considèrent trop affaiblis en raison des actes de tortures subis » avaient déconseillé leur transfert.

Les 13 membres de l’IRA et 10 habitants de la gazra en face de l’hôpital ophtalmologique ont été arrêtés en lien avec une manifestation spontanée organisée le 29 juin 2016 contre l’expulsion forcée des occupants installés dans une propriété privée, au cours de laquelle des scènes de violences ont été perpétrées. Une voiture des forces de sécurité avait été brûlée, certains manifestants et personnels des forces de sécurité avaient été blessés et des véhicules privés endommagés. Aucun des condamnés, arrêtés quelques jours après les échauffourées, ne se trouvait sur les lieux de la manifestation.

Pour rappel, après la dégradation de son état de santé, le trésorier de l’organisation Ahmed Hamar Vall, avait été transféré, le 16 octobre, à Nouakchott pour y recevoir des « soins médicaux appropriés», suite aux recommandations du médecin qui l’avait ausculté, en urgence à l’hôpital de Zouérate, la veille, suite à une aggravation de son état.

Souffrant d’une hépatite, Ahmed Hamar Vall est détenu à la prison civile de Nouakchott.

Source: http://lecalame.info

Jeudi 27 Octobre 2016
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