Politique : Nouvelle sortie de Ely



Ely Ould Mohamed Vall, ancien chef de l’Etat sous le magistère du Comité Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD-2005/2007), colonel à la retraite, ex DGSN et candidat malheureux à l’élection présidentielle de juillet 2009, s’est à nouveau mis dans ses habits d’opposant ce mardi.

Le patron des services secrets de Taya pendant les 80, 90 et même début 2000, a encore produit une déclaration à travers laquelle il descend en flammes le régime de son parent Mohamed Ould Abdel aziz, qui a conduit la Mauritanie « dans une situation catastrophique » à la fois sur le plan économique, social, militaire et sécuritaire.

Dans le domaine politique, l’ancien chef de l’Etat dépeint le scrutin présidentiel du samedi 21 juin, boycotté par l’opposition et remporté dés le premier tour par Mohamed Ould Abdel Aziz, comme « le moins populaire et le moins crédible» de l’histoire électorale de la Mauritanie.

Une manière peu subtile de reléguer aux oubliettes la fraude en quantité industrielle des années 1992.

Quant à l’image de Mohamed Ould Abdel Aziz « putschiste et rebelle, tenant en otage tout un pays » et assurant la présidence tournante de l’Union Africaine (UA), elle est assimilée à « une coïncidence malheureuse » qui ne relève en rien du mérite diplomatique d’un pouvoir sans stratégie ni gouvernail en matière de politique extérieure.

Sur le plan économique, la déclaration du mardi 22 juillet relève l’incapacité du régime actuel à impulser le développement économique du pays malgré les cours élevés des minerais de fer, principal exportation de la Mauritanie, sur le marché international.

Elle note une dégradation continue du pouvoir d’achat des populations et au-delà une menace générale sur l’économie nationale, illustrée « par différents rapports d’institutions internationales attestant du recul général de la Mauritanie, désormais classée au rang des 25 pays les plus pauvres du monde ».

Par ailleurs, au plan social, La nouvelle sortie de l’ancien chef de l’Etat note « un taux de chômage de 30%, frappant de plein fouet la population active, contrairement aux chiffres fantaisistes » avancés par les tenants du pouvoir actuel.

Le document du mardi déplore également la multiplication des actes de mauvaise gouvernance dans un pays sans règles par rapport à la gestion des affaires publiques.

A propos de la gouvernance de l’armée et de la sécurité, Ely Ould Mouhamed Vall dénonce « la marginalisation des vrais militaire » et la mise à mort progressive d’une police nationale privée de recrutement depuis plusieurs années et condamnée à une extinction progressive.

Le rêve d’une alternative ?

Depuis quelques semaines, l’ancien chef de l’Etat multiplie les sorties médiatiques contre le régime de son parent, Mohamed Ould Abdel Aziz et ne rate pas une occasion de tirer à boulets sur le pouvoir actuel.

Mais sa déclaration du mardi 22 juillet intervient dans un contexte particulier, c‘est-à-dire à une dizaine de jours de l’investiture du président de la République réélu. Par ailleurs, elle évoque des questions militaires et sécuritaires, pouvant être perçues comme « sensibles ».

Tout se passe comme si l’ancien chef de l’Etat, qui s’était inscrit au registre des abonnés absent à l’occasion de la dernière marche des forces regroupées au sein du Forum Nationale pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), avait l’ambition d’offrir une alternative à la fois face à Aziz et au nouveau et vaste rassemblement de l’opposition.

Ould Bladi


Source:http://www.rmibiladi.com

Vendredi 25 Juillet 2014
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