Mamoudou Baydi Gaye ne fera plus d’émission pour Sahel TV. Confronté à la censure, l’intéressé a démissionné de son poste de journaliste au sein de la chaine de télévision privée en question et plus récemment a déclaré qu’il ne reviendra pas sur sa décision.
Qui est ce journaliste qui s’est révolté contre la censure, une pratique répandue dans nos médias devant laquelle ses confrères préfèrent souvent prendre leur mal en patience plutôt que se rebeller?
Originaire de Tekane, Mamoudou Baidy Gaye est né à Nouakchott. Déporté, chassé de la terre de ses ancêtres avec sa famille en 89, il entame sa scolarité au Sénégal, gravit les échelons et se forme au métier d’animateur.
Il revient au pays en 2001. Son retour au pays natal ne sera pas toutefois synonyme de fin de calvaire. L’accord tripartite entre la Mauritanie, le Sénégal et le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) qui prévoit le règlement du cas des rapatriés n’ayant jamais été respecté, il se trouvera confronté à un dénuement total.
Mais cet homme - né d’un père qui a connu les geôles de sinistre mémoire du régime d’Ould Taya ; la torture ; la déportation mais qui pour autant n’a jamais baissé les bras et a toujours fait de son mieux pour s’occuper de sa famille - décide de se remonter les bretelles pour s’occuper des siens.
Pour cette fin il exerce le métier d’animateur sous l’appellation de Dj Féroce. Il sera, par la suite, tour à tour agent de sécurité et enseignant avant de bénéficier d’une formation à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), laquelle formation porte sur les nouvelles technologies de communication. Au terme de son cursus, il embrasse le métier de journaliste.
Pour deux raisons d’abord parce qu’il est à l’aise devant le micro, ensuite parce qu’il compte contribuer à l’émergence d’une Mauritanie où tous les citoyens seront traités au même pied d’égalité et à défaut de cela compte au moins donner la parole à tous ceux qui ont un message à délivrer, aux plus humbles, aux victimes de toutes sortes d’injustice.
Il intègre, en qualité de journaliste, Radio Nouakchott en 2012 et Sahel TV en 2014 où il sera chroniqueur dans l’émission Trait d’union qui aborde des sujets liés à la politique, l’économie, la santé, la société… avant de devenir l’animateur principal de l’émission en question.
Le 12 octobre 2014, Samba Thiam, président des Forces progressistes du changement (FPC), une organisation politique qui n’est pas en odeur de sainteté avec le pouvoir, est son invité. Alors qu’il s’apprête à interviewer le leader des FPC, le Président du conseil d’administration (PCA) de Sahel TV s’interpose. Mamoudou Baydi Gaye rend son tablier.
Sa démission ne passera pas inaperçue, elle lui vaudra d’être célébré en héros sur les réseaux sociaux. Maintenant que compte faire ce mari et père d’un enfant qui a perdu son travail? Ben ! se battre comme il l’a toujours fait.
Et ce sera pour trouver un emploi qui pourra aller de pair avec ses idéaux à savoir donner la parole à tous ceux qui ont un message à délivrer, aux plus humbles et aux victimes de toutes sortes d’injustice. Décidemment il ne cesse de fasciner.
SC
Source:Rédaction Cridem
Qui est ce journaliste qui s’est révolté contre la censure, une pratique répandue dans nos médias devant laquelle ses confrères préfèrent souvent prendre leur mal en patience plutôt que se rebeller?
Originaire de Tekane, Mamoudou Baidy Gaye est né à Nouakchott. Déporté, chassé de la terre de ses ancêtres avec sa famille en 89, il entame sa scolarité au Sénégal, gravit les échelons et se forme au métier d’animateur.
Il revient au pays en 2001. Son retour au pays natal ne sera pas toutefois synonyme de fin de calvaire. L’accord tripartite entre la Mauritanie, le Sénégal et le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) qui prévoit le règlement du cas des rapatriés n’ayant jamais été respecté, il se trouvera confronté à un dénuement total.
Mais cet homme - né d’un père qui a connu les geôles de sinistre mémoire du régime d’Ould Taya ; la torture ; la déportation mais qui pour autant n’a jamais baissé les bras et a toujours fait de son mieux pour s’occuper de sa famille - décide de se remonter les bretelles pour s’occuper des siens.
Pour cette fin il exerce le métier d’animateur sous l’appellation de Dj Féroce. Il sera, par la suite, tour à tour agent de sécurité et enseignant avant de bénéficier d’une formation à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), laquelle formation porte sur les nouvelles technologies de communication. Au terme de son cursus, il embrasse le métier de journaliste.
Pour deux raisons d’abord parce qu’il est à l’aise devant le micro, ensuite parce qu’il compte contribuer à l’émergence d’une Mauritanie où tous les citoyens seront traités au même pied d’égalité et à défaut de cela compte au moins donner la parole à tous ceux qui ont un message à délivrer, aux plus humbles, aux victimes de toutes sortes d’injustice.
Il intègre, en qualité de journaliste, Radio Nouakchott en 2012 et Sahel TV en 2014 où il sera chroniqueur dans l’émission Trait d’union qui aborde des sujets liés à la politique, l’économie, la santé, la société… avant de devenir l’animateur principal de l’émission en question.
Le 12 octobre 2014, Samba Thiam, président des Forces progressistes du changement (FPC), une organisation politique qui n’est pas en odeur de sainteté avec le pouvoir, est son invité. Alors qu’il s’apprête à interviewer le leader des FPC, le Président du conseil d’administration (PCA) de Sahel TV s’interpose. Mamoudou Baydi Gaye rend son tablier.
Sa démission ne passera pas inaperçue, elle lui vaudra d’être célébré en héros sur les réseaux sociaux. Maintenant que compte faire ce mari et père d’un enfant qui a perdu son travail? Ben ! se battre comme il l’a toujours fait.
Et ce sera pour trouver un emploi qui pourra aller de pair avec ses idéaux à savoir donner la parole à tous ceux qui ont un message à délivrer, aux plus humbles et aux victimes de toutes sortes d’injustice. Décidemment il ne cesse de fasciner.
SC
Source:Rédaction Cridem
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