Mon frère palestinien, je souffre du silence de ceux qui te soutiennent



Je m’appelle Abd Allah (Esclave de Dieu), je suis de la Mauritanie, un pays que tu connais certainement. La plupart des pays arabes ont une image restreinte de ce pays qu’on a voulu celui du million de poètes. Beaucoup croient que ce pays n’est composé que des arabes. Je suis Halpoular, mauritanien natif de la vallée que l’on surnomme le Fouta Toro.

Mon histoire rassemble beaucoup à celle que tu vis dans ton pays. Depuis des décennies tu es victime de l’injustice et de la barbarie de l’entité sioniste d’Israël, soutenu par les pays européens et par les Etats unis d’Amérique, sous l’emprise des hommes d’affaires Sionistes.
Mes bourreaux à moi ne sont pas Juifs. Ils sont musulmans comme moi. Certains ont commis le mal, d’autres ont gardé le silence. Notre religion nous enseigne que le silence sur le péché est un péché.
Mon frère palestinien, je te parle de mon pays, de ses habitants, de ses populations parce qu’ils te soutiennent dans ta cause à lutter contre l’injustice dont tu es victime. Pourtant je suis comme toi victime de cette injustice par ce peuple qui te soutient avec cœur, ce peuple qui marche pour toi, qui verse des larmes pour toi, qui voyage pour ta cause. Ce peuple qui te porte dans son cœur comme moi, la victime qui te rassembles. Car moi aussi j’ai connu la déportation et l’exil, l’exclusion, le rejet et le racisme d’un système d’état dans mon pays la Mauritanie. Je suis victime d’un silence de la part de la population arabo-berbère, qui préfère pleurer pour ta cause que celle de ma liberté. Moi le voisin, à qui la charia a octroyé le droit de l’islam, le droit de parenté et du voisin.
Moi aussi je crois à ta cause. Et je crois à ta résistance et ta victoire proche. Je crois aussi à ta souffrance, quand tu es chassé de ta terre, quand ta maison est démolie par le juif ton bourreau. Je partage ta réaction et tes sentiments quand on confisque tes terres car moi aussi je possède des terres qu’on m’a confisquées pour l’attribuer à d’autres communautés et operateurs économiques.
Je suis croyant et je crois à la parole du prophète Mohamed (psl), qui m’a enseigné que : «Les lieux dignes de faire l’objet de pèlerinages sont : Al-Masjid al-Haram (la Mosquée sacrée de la Mecque), ma mosquée (d’Al-Medina) et Al-Masjid al-Aqsa (La mosquée sacrée de Jérusalem). ». Il s’agit de votre terre, la Palestine, la terre de Al-Qouds, la terre de Al-‘AqSâ, la destination du voyage de nuit de notre Prophète, c’est la Qiblah vers laquelle s’est dirigé le Messager de Allâh pendant dix-sept mois après l’émigration. Il s’agit de votre terre, ma terre, celle des prophètes et des messagers.
Vois-tu, moi aussi comme toi, après la déportation de plus 55000 familles de ma communauté vers le Sénégal et le Mali, après le génocide, qui a couté la vie à plus de 500 soldats et officiers, on continue de me confisquer ma terre, on continue de me rendre étranger dans mon propre pays.
Sais-tu mon frère d’El Qods, que beaucoup de citoyens de mon pays, sont dépossédés de leur nationalité à travers un recensement biométrique imposé pour réduire les noirs en Mauritanie ? Comme moi tu sais combien de fois c’est douloureux, de perdre sa terre, son identité, d’être apatride dans sa terre natal. Une terre qui t’as vue naitre et grandir.
Sais-tu mon frère de la Palestine, que devant ce peuple qui manifeste pour toi, je n’ai plus de chance de prétendre à un poste de décision, ou de travail qui sied à mon profil. Un travail, qui devait m’assurer mon honneur, qui devait me permettre de faire vivre ma famille et de contribuer à la construction de mon pays.
Saches, que j’adhère à ta cause, car je suis musulman et le musulman est le frère du musulman, il partage son bonheur et son malheur et sa tristes ou douleur. J’adhère à ta cause car je suis palestinien, ta qibla fut mien avant celle de la Kaaba et le Prophète Mohamed (psl) ta béni à travers le cham.
Mon frère Palestinien, j’aimerais tellement que ceux qui crient et qui portent ta cause, puissent un jour prendre conscience que quelque part à quelques mètres de chez eux, des hommes souffrent à cause de leur silence partisan.
Je sais que tu es très fort, et que tu vaincras un jour proche le sionisme. Car tu portes l’Héritage et la bravoure des prophètes.
Puisse Allah t’accorde son soutien.
Ton frère,
Oumar Amadou M’baye
Oumar Amadou M'baye


Source: http://vaarough.blogspot.fr

Lundi 27 Juillet 2015
Boolumbal Boolumbal
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