Mauritanie : un liquidateur au sommet de l'Etat



A l'époque, il appartenait aux cellules dormantes du parti Baas de Mauritanie, la cinquième colonne, lui, son actuel chef d'état major général des armées, Ould Hadi, Ould Meguet, Ould Ahmed Saleh, et bien d'autres qui tiennent les leviers sécuritaires et politiques de ce pays.

Ils avaient échappé aux purges de 1986 et, avaient réussi à métastaser la grande muette et le système ethno-fasciste à partir de novembre 1987.

Lui, c'est Mohamed Ould Abdel Aziz, cousin et protégé d'Ely Ould Mohamed Vall, parricide ou régicide, c'est selon, je l'appellerai désormais le liquidateur. Depuis novembre 1987 donc avec la bénédiction de Ely Ould Mohamed Vall et de Louleid Ould Weddad ex Dircab de Maouiya Ould Taya, le liquidateur dans l'oreille duquel murmurait le chantre Breidelil, était en sourdine et méticuleusement à l'ouvrage.

Un travail d'orfèvre pour la liquidation finale de la seule communauté à même de disputer la suprématie arabiste de la Mauritanie ; la communauté noire Haalpulaaren.

Si pour les déportations de 1989-1991, Djibril Ould Abdellah- le débaptisé Gabriel Cymper, avait été installé aux avant - postes, ceux qui tiraient les ficelles étaient eux; Ould Mohamed Vall, Ould Weddad et Ould Breidelil. L' écuyer -futur liquidateur- Ould Abdel Aziz ; à l'époque simple porteur de plis confidentiels entre le trio, faisait ses armes. Et il fera absolument tout dans la discrétion qu'ont lui imposât pour mériter.

Il ne tardera pas à faire ses preuves. Confiance et estime. Moyens financiers colossaux pour lui, le militaire dont le génie en mécanique n'est pas prouvé, pour créer une brigade parallèle à l'armée, auto-dédiée. Le BASEP. C’était l'idée du grand cousin qui voulait montrer la grande dévotion des Sbaaï aux Ehel Taaya, les proto- Smaçid. Ould Mohamed VALL le regrette aujourd'hui avec une grande amertume. Il regrette son impuissance face à cette citadelle imprenable que constitue le BASEP. Il sait et se sait impuissant face à celui qu'il avait adoubé. A son "petit rien" d'hier.

Revenons-en au rôle d'Aziz le grand stratège dans la solution finale.

Subterfuges, proximité quasi filiale avec certains "frères d'arme" négro-mauritaniens, Diacko Abdoul Karim de Maghama, à qui, après l'arrestation et son incarcération à Oualata, il continuait à faire des gestes ostensibles en vers la famille, Capitaine Lo Mamadou Mikailo, que d'aucuns pensent être mêlé aux arrestations des militaires Noirs, et bien d'autres Témoigneront pour la postérité.

Journellement, Ould Abdel Aziz faisait parvenir, deux années durant des rations et des enveloppes aux familles de certains militaires détenus ostensiblement - secrètement. Des camions de l'armée conduits par des témoins déposeront régulièrement chez tel un sac de 100 kg de riz et deux cartons d'huile, enveloppe contenant le solde du soldat, et chez tel autre de quoi acheter du thé, du sucre et des médicaments. Le liquidateur s'absolvait ainsi.

Nuitamment, il écumait les cénacles que lui et ceux qui préparaient la solution finale organisaient. Opérations de ratissage anti-Noir dans les territoires du Sud de la Mauritanie, recrutement, apurement, purges, maillage des leviers du système sécurocrate. Tout était préparé et suivi par le Liquidateur. Une chaine de commandements opaque que lui et la garde rapprochée du Taciturne Ould Taya commandaient.

Ils ourdissent le plan de la dénégrification de l'armée. Il consulte, planifie et remonte l'information d'un coup en préparation contre Ould Taya. Taya acquis à L'Arabisme, ordonne l'épuration à l'aveugle?

Septembre, octobre, novembre sanglants.

L'Enfer d'Inal.

Ibrahima DIALLO Baabayel

Rambouillet -France.




Source : Ibrahima Diallo

Mardi 25 Avril 2017
Boolumbal Boolumbal
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