Mauritanie : Quand un prêche contre les discriminations vous conduit droit en prison.



L’homme s’appelle Yacoub Inallah, il avait dénoncé dans son prêche le jour de la fête de Tabaski le racisme d’état, l’esclavage, les inégalités. Il vient d’être arrêté selon des sources concordantes d’Aleg à 250KM de Nouakchott la capitale. Il commence en disant que j’ai une information à partager selon l’enseignement de Dieu et son prophète (PSL). Quand on a quelque chose dans le cœur, il faut le partager avec les fideles, car, les maures disent que sur cette terre mauritanienne, il n’y a pas de haratine ni de soudan (l’homme noir).


Sachez que : « pendant que ces maures blancs sont à l’aise ici dans le Brakna, il y a 1200 jeunes haratine qui travaillent à un endroit qu’on appelle pillate, leurs femmes travaillent comme des domestiques sans repos. Ces généraux ne favorisent que leurs parents maures et les imams ne les lisent pas la parole de Dieu ni de son prophète pour dénoncer cette injustice entre musulmans. Nous sommes là entrain de souffrir et mourir, tout le monde se tait. Ils ont arrêté Biram qui nous enseigne à ne pas faire du tort ni du mal à l’autrui car l’homme blanc est égal à l’homme noir devant Dieu. Vous les maures blancs, vous dites que les grandes familles ne sont que ces familles Beïdanes. Les généraux et colonels ne seront que des Beïdanes, tout avantage ne sera que pour le Beidane. Parmi les 5000 prisonniers, 1500 prisonniers sont haratine, on n’y trouve seulement 5 beïdanes. Puis lors de son extirpation du lieu, il lance aux policiers : laissez les généraux m’emprisonner, laissez-moi faire ma prière…. »

Lundi 19 Septembre 2016
Boolumbal Boolumbal
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