Mauritanie/Gouvernance : débat autour de la création d’une fondation par un fils du président



Le plus jeune des enfants du président Mohamed Ould Abdel Aziz a lancé récemment une fondation dénommée « RAHMA ». Un événement passé presque inaperçu jusqu’au moment ou un journal de la place, Le Calame, l’évoque dans un éditorial très critique.
Cet épisode est suivi d’un communiqué de la direction de la nouvelle institution, justifiant une démarche patriotique et désintéressée en vue de soulager la souffrance des mauritaniens les plus démunis.
Réagissant au communiqué de « RAHMA » le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU)- un collectif composé de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes, interpelle le président Mohamed Ould Abdel Aziz, sur l’origine des fonds ayant permis à son fils cadet de créer une fondation, dans une déclaration publiée lundi.
Le collectif présente le profil d’un jeune homme qui vient de finir ses études et n’a jamais exercé d’activités professionnelles et s’interroge sur l’origine des fonds et des énormes moyens étalés à l’occasion du lancement des activités de la nouvelle fondation dans 3 localités parmi lesquelles Nouakchott.
La déclaration du collectif de l’opposition rappelle « que ce jeune homme est issu d’une famille arrivée au pouvoir avec comme seule ressource le salaire d’un officier supérieur de l’armée et les maigres revenus d’un Hammam de deuxième classe.
D’où vient cette fortune si élevée qu’elle permet au cadet de la famille de jouer avec des milliards et de faire de la charité au peuple mauritanien avec des miettes ».
A côté de « cette richesse colossale » le FNDU relève l’extrême misère du peuple mauritanien « avec des malades entassés dans les hôpitaux et dans les établissements sanitaires comme du bétail. Des diplômés chômeurs en quête d’emplois, qui manifestent quotidiennement devant la présidence depuis plusieurs années. Les populations des quartiers pauvres qui ont les pieds dans l’eau suite aux dernières pluies.
Des éleveurs dont le bétail est décimé par la sécheresse, des agriculteurs livrés à leur sort et dans l’impossibilité d’écouler leur production, des consommateurs de carburant qui continuent à payer au prix fort le litre à la pompe, c’est-à-dire au même niveau depuis prés d’une année alors que le prix du baril de pétrole a chuté de 140 dollars us à 40 dollars us ».
Le FNDU rue dans les brancards la gouvernance sous le régime et rappelle que ce dernier n’a toujours rendu public sa déclaration de fortune conformément à l’exigence de la loi sur la transparence dans la vie publique, adoptée en septembre 2007, plus d’une année après l’entame de son deuxième mandat.


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Mercredi 2 Septembre 2015
Boolumbal Boolumbal
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