Les noirs sont devenus les Roms du Maghreb



« Les noirs sont devenus les roms du Maghreb. » C’est par cette formule provocatrice, que le sénégalais Boubacar Seck dénonce le sort terrible réservé aux noirs dans les pays maghrébins.

L’Europe délocalise la gestion de ses frontières. Les responsables européens ne veulent plus voir à la une des journaux télévisés, des bateaux d’immigrants s’échouer sur les côtes de Lampedusa dans les conditions tragiques que l’on connait. Elle a donc confié au Maroc la mission de gérer le problème migratoire subsaharien. Le Maroc, étant le point de passage vers l’Europe, des milliers d’africains rejoignent le nord marocain dans l’espoir de passer du coté espagnol. Mais cette aventure périlleuse n’est pas sans risques. Et les dangers commencent à l’intérieur des frontières marocaines.

En effet, c’est au Maroc que les violences en séries à l’égard des populations subsahariennes sont les plus cruelles. De nombreuses agressions se déroulent sur le territoire marocain en toute impunité. La situation est bien connue de tous, mais les autorités semblent faire la sourde oreille et n’ont pas l’air de vouloir éradiquer ce racisme anti-noir.

Le 24 juillet 2013, c’est le drame avec l’assassinat du congolais Alex Toussaint Mianzoukouta, qui est jeté d’une fourgonnette de police en marche sur l’autoroute, alors que les forces de l’ordre marocaines le reconduisaient à la frontière. Quelques jours plus tard, c’est la jeune ivoirienne Tina Melon, mineure, qui est victime d’un viol collectif par quatre policiers. Un autre meurtre a lieu le 14 août de la même année à Rabat, lorsque trois coups de poignards viennent achever le jeune sénégalais Ismaila Faye, qui aurait refusé de céder sa place dans le bus à un marocain.

Toutes ces affaires ont suscité l’indignation dans le pays, et des marocains ont décidé de dire non au racisme. Un collectif regroupant onze organisations a donc vu le jour sous le nom « Papiers pour tous ». Ce collectif qui œuvre contre les discriminations a lancé une campagne choc avec pour slogan « Je ne m’appelle pas ‘Azzi. J’ai un nom. » ‘Azzi étant un terme péjoratif pour désigner le noir africain. En français, l’équivalent serait « nègre ».


Affiche campagne « Je ne m’appelle pas Azzi
Affiche campagne « Je ne m’appelle pas Azzi
L’Algérie et la Tunisie ne sont malheureusement pas exemptes de ce fléau. En février 2013, ce sont deux jeunes camerounaises qui sont violées à Oran par la police algérienne, alors qu’en Tunisie c’est tout un immeuble d’étudiants africains qui est attaqué et saccagé.

Ces pays musulmans semblent faire abnégation de ce que l’islam enseigne sur la fraternité humaine. Le Coran est clair, les hadiths sont clairs et la contradiction avec nos textes n’en est que plus flagrante. Et continuer à ignorer ce problème ne le réglera certainement pas …

Source: http://havredesavoir.fr

Mardi 16 Septembre 2014
Boolumbal Boolumbal
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