Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique : La Mauritanie fer de lance de la sécurité sous régionale ?

La Mauritanie a pris une part prépondérante au cours du déroulement du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique qui vient de se tenir à Dakar. Son excellence Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est déplacé en personne en terre sénégalaise pour témoigner l’importance de ce sujet pour notre pays.



Comment faire en sorte que les pays d'Afrique prennent en main leur propre sécurité ? C'est tout l'objet du forum sur la paix et la sécurité qui s'ouvre ce lundi 15 décembre à Dakar. Plusieurs chefs d'Etat seront présents, dont le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Tchadien Idriss Déby, le Mauritanien Ould Abdel Aziz, et bien sûr l'hôte du sommet, le Sénégalais Macky Sall. Plusieurs hauts responsables militaires ont été également au rendez-vous, mais aussi des chercheurs, des universitaires et des représentants d'ONG.
Trois cents invités ont répondu présents à cette rencontre qui a pour objectif de rassembler une diversité d’acteurs pour leur permettre de débattre entre eux, des meilleurs moyens, non seulement de gérer les crises, mais aussi de prévenir les crises, qu’il s’agisse des crises politiques, des problèmes liés au terrorisme, des problèmes liés à la sécurité maritime, à la piraterie, des problèmes liés aux grands enjeux sanitaires comme la crise Ebola.
Il faut dire que les menaces ne manquent pas en cette période marquée entre autres par la recrudescence du terrorisme international. C’est le cas au sahel avec la présence de groupes jihadistes qui avaient notamment occupés une partie du Mali. La Mauritanie avait su faire face avec réussite aux groupes terroristes qui cherchaient à trouver refuge dans le pays. Après le renforcement et l’équipement de l’armée et la création d’une entité en son sein spécialisée dans la lutte contre le terrorisme, la Mauritanie avait non seulement bouté hors du pays des bandes jihadistes mais les avait poursuivis loin en territoire malien. Mais comme tous s’accordaient à le dire à l’époque, il fallait une coordination de toute la sous région afin de mettre fin au terrorisme. Chose qui ne s’est pas concrétisée encore car il a fallu l’intervention de la France pour sauver le Mali. Ainsi le rôle de la France est encore capital tant que les pays africains n’arriveront pas à trouver des réponses rapides et coordonnées en cas de menace.
Concernant Boko Haram, la France peut également jouer un rôle de facilitateur pour aider les pays de la région à travailler ensemble pour répondre à la menace jihadiste. Dakar restera toutefois un sommet très francophone. Aucun responsable politique sud-africain n'est annoncé. En revanche, un représentant du ministère des Affaires étrangères du Nigeria sera là. Côté américain, c'est Philip Carter, ambassadeur d'Africom, qui doit faire le déplacement.
Toutefois, il semble qu’une prise de conscience ait été prise et une nouvelle approche des questions sécuritaires en phase d’application. A ce sujet le président du Sénégal, Macky Sall déclarait « Ce qui a changé, c’est la perception que nous avons de la sécurité du continent. Il y a quelques années, le débat même était prohibé, le fait de parler de défense et d’action militaire. Aujourd’hui, il est établi que l’on ne pas parler de développement sans sécurité, sans paix et sans stabilité ».
Outre la protection des frontières maritimes, celle des frontières terrestres sera l'un des thèmes abordés et la zone Sahel-Sahara où cinq pays de la région ont commencé à travailler ensemble.
Enfin, le forum a en fait pour objet d'approfondir le dialogue stratégique entre les Africains et les partenaires internationaux. Mais au-delà du « G5 Sahel » qu'évoque le général Palasset à l'instant, l'ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, président de l’Institut panafricain de stratégie (IPS), parle une nouvelle fois la mise en place d'une véritable force africaine prête à intervenir. « Il est temps que la vieille idée d’une force militaire panafricaine soit matérialisée, ou créer une base militaire panafricaine au Tchad par exemple. Il est urgent de dépasser le nationalisme étroit et d’aller vers ces bases panafricaines » explique Cheikh Tidiane Gadio.

Source : Chemsiyatt /BOUMOUZOUNA Charge de communication Société civile



Source: http://fr.saharamedias.net

Mercredi 17 Décembre 2014
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