Editorial: Le prestige de l'Etat au gré du vent



Editorial: Le prestige de l'Etat au gré du vent
L’accord conclu aux premières heures de samedi 24 janvier courant, entre les autorités et les détenus salafistes a mis à nu, démasqué, l’existence d’une grande faille dans les appareils concernés par le dossier, en particulier le ministère de la Justice, le premier et dernier responsable de la question, depuis les mobiles de la rébellion jusqu’à la prise en otage de gardes de la prison civile par les islamistes.

Les autorités sécuritaires et judiciaires ne devraient en aucun cas, accepter de négocier avec les prisonniers, et même si elles y sont contraintes, par souci de préserver la vie des deux gardes, il n'y avait pas de raison d’accepter les conditions des "ravisseurs", du fait que cela signifie nécessairement sacrifier le prestige de l'Etat aux yeux de l'opinion publique nationale.

Il sera désormais possible pour n’importe qui d’enlever qui il veut et dicter ce qu’il veut, dés que les circonstances le lui permettent, et c’est une aide ou parait-il ainsi de la scène qui s’est déroulée devant les yeux de tous.

La résurgence des mouvements communautaires et racistes comme les FLAM, l’IRA, les Maalamine n’est qu’une concrétisation de cette réalité, à laquelle nous ont conduit la politique du favoritisme, la personnalisation des lois et l'absence de contrôle.

L'État ne doit pas se plier devant le chantage. Le mobile de son existence est son prestige et son monopole de la violence ainsi que sa qualité d’arbitre auquel tous doivent se soumettre aux décisions et à la volonté.

Si sa relation avec ses citoyens se métamorphose en rapport d’une partie avec une autre, dont chacune use de la violence dans sa confrontation avec l’autre, crie quatre fois « Allah Akbar » sur lui.

El Bedil

Traduction Md O Md Lemine

Source: http://www.elbadil.info

Dimanche 25 Janvier 2015
Boolumbal Boolumbal
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