David Cameron annonce sa démission après le Brexit



Le Premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé vendredi qu'il démissionnerait d'ici octobre. Après le vote sur la sortie de son pays de l'UE, il souhaite un nouveau chef du gouvernement pour entamer les négociations avec l'UE.


Les Britanniques ont voté jeudi à 51,9% des voix pour sortir de l'Union européenne, contre 48,1% pour rester, selon les résultats définitifs publiés vendredi matin par la commission électorale. Au total, 17,4 millions de personnes ont voté pour le Brexit et 16,1 millions pour rester dans l'UE. La participation était élevée, à 72%, selon la BBC.


"Les Britanniques ont pris une décision claire (...) et je pense que le pays a besoin d'un nouveau leader pour prendre cette direction", a déclaré le chef du gouvernement devant sa résidence de Downing Street.


Un "gouvernement de Brexit"


"Je ne crois pas qu'il soit opportun que je sois le capitaine qui mène notre pays vers sa prochaine destination", a ajouté M. Cameron, qui avait milité pour la maintien dans l'UE. Il a précisé qu'il resterait en place jusqu'à l'automne et la désignation d'un nouveau leader par son Parti conservateur lors de son congrès en octobre.


Réagissant à la victoire du camp du "Leave", le chef du parti eurosceptique Ukip Nigel Farage a appelé à la démission du premier ministre et à la formation d'un "gouvernement de Brexit".


"J'espère que nous avons fait sauter la première brique du mur. J'espère que c'est le premier pas vers une Europe des nations souveraines", a-t-il ajouté en réclamant le lancement le plus rapidement possible des négociations sur la sortie de l'Union européenne. "L'UE est en train d'échouer, l'UE est en train de mourir", a-t-il ajouté.


Un peu plus tôt, Matthew Elliott, un autre responsable de la campagne pro-Brexit, avait assuré qu'il revenait à M. Cameron de mener à bein le processus de sortie du bloc des 28. Il avait aussi estimé qu'il n'y a aucune urgence à invoquer l'article 50 du Traité de Lisbonne pour activer le processus de sortie de l'UE.


Eviter une réaction en chaîne

Pour Iain Begg, professeur à la London School of Economics (LSE), "c'est le côté émotionnel qui l'a emporté" sur le pragmatisme économique.


Le président du Parlement européen Martin Schulz a déclaré vouloir parler avec la chancelière allemande Angela Merkel afin d'éviter une "réaction en chaîne" après le vote des Britanniques. De son côté, la France appelle l'Europe à réagir.


Le président du Parlement européen a également indiqué s'attendre à ce que les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE débutent rapidement. "Le Royaume-Uni a décidé de tracer sa route de son côté. Je pense que les indicateurs économiques indiquent que cela va être une route difficile", a encore déclaré Martin Schulz.


Selon lui, il faut maintenant éviter que l'euro subisse la même chute que celle qu'enregistrait vendredi matin la livre sterling sur les marchés financiers, une chute de l'ordre de 10%.


La présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, a déjà demandé l'organisation d'un référendum en France. Le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders en a fait de même aux Pays-Bas. Il souhaite l'organisation d'un "Nexit" au plus vite.


Source: http://www.romandie.com

Vendredi 24 Juin 2016
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