"Contrôler les naissances"? Pourquoi ? Y a-t il trop ou pas assez de mauritaniens ?



Si, d'une maniéré générale, se pose dans de nombreuses régions du monde, le problème du contrôle des naissances en raison du rapport entre taux de fécondité et ressources disponibles ( pour simplifier), il n'est pas pertinent pour autant de faire de la restriction des naissances une régle absolue.
Dans certains cas, par exemple dans les régions atteintes d'un vieillissement plus important de la population ( comme la vieille Europe développée), la baisse de fécondité et la décroissance des naissances n'est pas nécessairement une bonne chose. L'Europe ( en régle générale) connaît un déficit démographique qui va en augmentant et qui explique en partie que les plus "stratéges" et plus réalistes de ses hommes et femmes politques n'hésitent pas à considérer la tragédie des grandes vagues migratoires actuelles venues du Moyen-Orient ou même du Sahel comme une sorte d'aubaine historique pour reéquilibrer différents "comptes" en souffrance et solder certaines dettes avec la nature! De là, certainement, une partie au moins de la spectaculaire "générosité" de Angela Merkel pour l'accueil de ces émigrés.

Mais, indépendamment de ces déficits par regions, il conviendra d'avoir pour cette question si sensible, une approche-pays qui tienne compte des particularites de chaque nation pour laquelle elle est évoquée. La Chine populaire n'est pas la Mauritanie. Et la Gambie n'est pas l'Indonésie.
En Mauritanie, nos réalités géographiques ( un vaste territoire semi désertique, martime et fluvial) et démographiques ( à peine 4 millions de personnes en grande partie jeunes)ainsi que la nature et la diversité de nos ressources relativement abondantes et d'accés faciles ( poissons, agriculture et élevage, mines et hydrocarbures...)...tout ceci devrait nous inciter à nous poser la question simple que voici: y a t-il trop ou pas assez de mauritaniens? Faut-il des politiques publiques qui encouragent et encadrent le dynamisme actuel du taux de fécondité national ou, au contraire, faut-il des politiques inverses qui le limitent voire qui tendent à le faire décroitre. Etant supposé que l'Etat joue son rôle élémentaire de pourvoyeur de services publics et d'incitateur du dynamisme économique et social pour tous les citoyens.

Si le Président Mohamed Ould Abdel Aziz avait posé le probleme dans ces termes, alors il aurait été dans son rôle de le faire. Quel que soit le choix proposé. Le débat aurait été plus opportun et sain, entre partisans de l'une ou de l'autre de ces thèses. Et personne n'aurait rien trouvé à y redire. A Néma, ce n'est pas dans ces termes que le débat avait été posé. Et cela a malheureusement pourri l'atmosphére autour d'une légitime interrogation...

Source: Gourmo Abdoul Lo

Jeudi 26 Mai 2016
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