Cohésion sociale en Mauritanie : (Il faut oser avancer même en polémiquant)



Ces derniers temps l’opinion publique remarque une atmosphère de fièvre et de guerre de positions autour de la problématique de l’unité nationale et de la cohésion sociale.

Le sujet alimente particulièrement les débats politiques et suscite de temps à autre des réactions vives et souvent tranchées de la part des dirigeants des forces progressistes de changement (ex-FLAM) et du président de l’UPR.

Le sujet, qui constitue pourtant un motif de débat important, mérite que les uns et les autres se rencontrent et se parlent, car c’est seulement par cette méthode qu’ils parviendront à se comprendre. En effet, c’est à travers la discussion qu’on détecte les intentions (bonnes ou mauvaises), qu’on note les clichés, les appréhensions et autres maux qui entravent dangereusement l’atteinte de nos objectifs.

S’il est vrai que chaque camp se targue de détenir la vérité, alors pourquoi ne pas envisager une confrontation d’opinions sur le sujet, au besoin, en présence d’autres acteurs tels que la société civile, les syndicats, des personnalités indépendantes etc.

La tenue de telles assises permettra au moins de cataloguer l’ensemble des points constituant la plateforme des discussions. Chemin faisant, beaucoup d’aspects pourraient faire l’objet d’une entente parfaite et, auquel cas, donner lieu à l’élaboration d’un document d’entente (code, charte, appelez-le comme vous le voulez) ;

Sur les autres points où des désaccords pourraient persister, la sagesse commandera de poursuivre leur discussion.

La formule se résume à maintenir le cap et à y croire jusqu’au bout.

A la fin de ces rencontres, il reviendra à l’Etat Mauritanien d’amender le document produit, le valider et d’instruire ses institutions à l’effet de le mettre en œuvre.

Pour l’heure, je me limiterai à dire que l’opinion nationale ne pardonnera pas la classe politique d’avoir pris cette thématique avec légèreté. Elle doit plutôt se résoudre à l’aborder avec sérieux car tôt ou tard elle finira par l’aborder, dans la mesure où elle détermine notre faculté à vivre ensemble sur le même espace géographique.

Dans le cas contraire, la guerre des mots que nous continuons à subir s’apparentera à un combat de boxe où on verrait les deux boxeurs descendre du ring sans avoir livré le combat.

Oumar Tafsir Bocoum
Consultant et homme politique

Source: [http://www.lauthentic.info]urlhttp://www.lauthentic.info/spip.php?article8753

Mercredi 1 Octobre 2014
Boolumbal Boolumbal
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