CE QUE JE CROIS ET CE QUE JE PENSE : LE PROBLÈME DES NOIRS DE MAURITANIE, UN PROBLÈME ? POURQUOI ?



« Un citoyen mauritanien répondant au nom de Boubacar Sally Cissé originaire de Sélibaby était venu pour corriger une erreur sur ses documents d’état-civil.
Selon des sources citées par le site d’information Sahara Média, il avait rendez-vous ce jeudi (17 juillet ) avec l’Agence nationale du registre des populations et titres sécurisés pour voir son problème réglé avant qu’il ne s’entend dire que c’est remis à plus tard, chose qui l’a fait sortir de ses gongs, d’autant que ce n’est pas le premier report.

En sortant de la direction générale de l’Agence, il a versé de l’huile sur l’une des voitures de cette administration et y a mis le feu. Des éléments de la police sont alors intervenus pour l’arrêter.»
Cette l’information que j’ai lue tout à l’heure. Voilà ce que je pense :
Je pense que les agissements de ce citoyen constituent certainement la réaction d’exaspération d’une personne à qui on fait perdre tout le temps et toute la patience pour obtenir un papier que lui accorde par droit sa nationalité mauritanienne.

La Mauritanie n’est pas en réalité cette Mauritanie entachée par des incidents de ce genre qui se multiplient mettant en mal des mauritaniens généralement noirs contre leur propre pays. Pays où pourtant ils ont tous les droits que confère la constitution à leur citoyenneté.

La Mauritanie n’est pas un pays raciste. Mais je crois que la Mauritanie est un pays pris en otage par des individus racistes dont les agissements commencent sérieusement à porter préjudice à notre cohésion nationale. Sinon pourquoi un mauritanien de nationalité mauritanienne avérée doit-il courir à longueurs de journées et de mois derrière un autre mauritanien pour obtenir son droit, ou pour accéder à des services publics auprès d’une administration devant laquelle les citoyens ont les mêmes droits ?
Je me demande pourquoi, les pouvoirs publics ne se décident t’ils pas à faire cesser ces maladresses volontaires provocatrices qui montent des citoyens d’une communauté contre ceux d’une autre communauté ? Il est vraiment temps que nous nous ressaisissions et que nous luttons et franchement et avec détermination pour éliminer toutes formes de discrimination raciale qui ternit l’image de notre pays. Parce que, quoique feront les nostalgiques du racisme des années 66 et 89, la Mauritanie ne sera jamais une Mauritanie blanche uniquement, comme elle ne sera jamais une Mauritanie noire uniquement. Elle était, elle est et elle restera toujours une Mauritanie noire et blanche. Une Mauritanie multiraciale, musulmane. C’est tout. Mon ami Ibrahima Moctar Sarr, disait « les noirs de Mauritanie n’ont pas de problème avec les blancs de la Mauritanie. Les noirs de Mauritanie ont un problème avec le « système » instauré en Mauritanie ». Le système désigne ici, le pouvoir, qui est en fait les « pouvoirs » qui se sont succédés depuis l’indépendance. Libérons le « système » de cette prise d’otage orchestrée par des marginaux, attardés nationaux, véritables accessoires politiques et idéologiques qui ne se retrouvent que dans le désordre ou l’anarchie deux environnements où ils s’adaptent parfaitement bien, où ils prospèrent parfois même au prix de sacrifices de vies humaines (1966 et 1989) et même au prix de génocides (INAL).
Soyons raisonnables et objectifs. On ne peut pas aimer les noirs seulement pour leur riz au poisson, la beauté de leurs femmes ou leurs voix aux élections. Ils, (les noirs) méritent plus que ça. Je ne veux pas verser pas dans ce débat dans lequel peut être m’entraineraient mes amis KAW Touré, Ahmed Salem Deida, Samba Djiméra, Mohamadou Sy, Mina KANE et Djeinaba Malick et d’autres. Mais moi, qui suit blanc et qui n’appartient pas au « système » d’après ce que j’ai compris, les noirs de mon pays ne demandent pas l’impossible. En fait, ils demandent qu’on « ACCEPTE » une fois pour toutes et sans plus d’ambiguïté leur « mauritanitée » au sens constitutionnel du terme.

Que le passif humanitaire soit épongé par une vérité et une réconciliation consensuelle nationale, que pour leurs biens spoliés par les évènements survenus en 89 ils soient dédommagés, que leurs ou « des » terres leur soient restituées et qu’enfin on ne « TOUCHE PAS ET PLUS A LEUR NATIONALITE ». Ce n’est pas beaucoup demander.

Je suggère, comme on est au mois béni de RAMADAN, mois de PARDON et de RECONCILIATION de l’individu avec son âme et sa conscience, que les pouvoirs publics réfléchissent à créer un environnement favorable à la résolution définitive de ce problème de noirs de notre pays…. parce que le problème des noirs c’est aussi notre problème nous les blancs. Donc, pendant qu’il est temps prenons sur nous blancs et noirs tous confondus le courage de défricher un terrain d’entente où nos générations futures peuvent vivre comme par le passé dans la paix, la sérénité et le respect mutuel. C’est tellement simple pourtant !



© Facebook Mohamed CHIGHALI

Source:http://odh-mauritanie.com

Vendredi 18 Juillet 2014
Boolumbal Boolumbal
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