B’il a dit…

L’aéroport de tous les dérapages…



Projet phare de la rectification, le nouvel aéroport de Nouakchott n’en finit pas de finir. Aux dernières nouvelles, rapportées par le premier des ministres –pas le premier ministre-, dépêché, la semaine dernière, pour s’enquérir de l’état de progression du chantier de la titanesque réalisation qui n’arrive pas à se réaliser, les travaux du fameux et controversé chantier prendraient fin en fin d’année 2015.

Cependant, il ne sera opérationnel, selon ce visiteur, qu’en 2016. Pourquoi ? Personne ne sait. Tant l’équation est tout bonnement impossible à résoudre : fin des travaux sans qu’il ne soit opérationnel…

Pourtant le premier des ministres a déclaré que la société Najah, une entité mise sur pieds uniquement pour l’édification du projet pharaonique de la rectification, doit ‘’consentir les efforts nécessaires afin d’achever les travaux à temps et selon les conditions prévues par le contrat…’’. Mais, justement, qui connait ce contrat, conçu et confectionné dans l’ombre, loin des regards indiscrets, pour juger les conditions exigées pour sa réalisation et apprécier le travail de l’entreprise ?

A l’époque, Ould Hademine, ministre de l’équipement et des transports, avait refusé d’exhiber le contrat de l’aéroport devant les élus de la chambre basse dont certains, c’est-à-dire, ceux de l’opposition, dénonçaient un troc d’un autre âge. Devant leur insistance, le ministre, promu plus tard à sa fonction actuelle, était disposé juste à leur montrer une copie sur place, à l’intérieur de son bureau.

Proposition ‘’indécente’’ aux yeux des élus de l’opposition. Une opposition qui continue jusqu’à présent de dénoncer un marché ‘’opaque qui transgresse toutes les règles de la transparence en matière des marchés publics’’. Sans pour autant intimider le gouvernement qui fait comme s’il s’agit d’une aubaine pour le pays. Du marché du siècle pour la Mauritanie.

D’ailleurs le PM n’a pas oublié de souligner, à la fin de sa déclaration, que la société Najah réalise du bon travail, même si au démarrage du chantier, en octobre 2011, on parlait, officiellement, d’un délai de 24 mois pour la fin des travaux. C’est-à-dire, si on tenait compte de cela, que les travaux de l’aéroport devraient se terminer en octobre 2013. Un retard de presque deux années… Et on parle, toujours officiellement, de deux autres années. Même plus, disent certains connaisseurs du secteur des travaux publics.

Au-delà du retard, que le porte parole par intérim du gouvernement a voulu récemment justifier par le retard des travaux des aéroports en construction de Casa et de Dakar, on ne parle plus aujourd’hui que de la vente au public du terrain de l’ancien aéroport, concédé, en grande partie, à la société Najah contre la construction du futur aéroport.

Entreprenante, la société Najah met en vente actuellement les lots de l’ancien aéroport sous réserve de les céder aux heureux acheteurs dans deux années. Au cas où les terrains ne seraient pas, pour une raison ou une autre, opérationnels à l’expiration des deux années, Najah s’engage à rembourser ses clients. Maigre consolation, mais consolation tout de même…

Décidemment, le projet du futur aéroport ne cesse d’étonner par ses procédures opaques et ses manières de faire pour le moins bizarres et déroutantes.


B'...


CUPAD, Une opposition mesurée et sur mesure

CUPAP. Ce sont les initiales de la coalition qui regroupe les partis de l’APP de Messaoud Ould Boulkheïr, Al Wiam de Boidjel Homeïd, Sawab de Abderrehmane Ould Horma. Une coalition qui déclare très haut, à ceux qui, pas très nombreux, veulent l’entendre, son appartenance, et même son ancrage dans le camp de l’opposition au régime. Bien sûr, elle tient à ne pas fâcher le régime et ne rate pas d’occasion pour fustiger la position ‘’extrémiste’’ ou ‘’jusqu’auboutistes’’ de l’autre opposition organisée au sein du FNDU.

D’ailleurs, l’actuel président de la CUPAD et président du parti Al Wiam, un homme qui s’est pavané dans les différentes sinécures de la République et qui ne supporte pas les longues traversées de désert loin du centre du pouvoir, a expliqué sur tous les plateaux de télévision sa manière, propre à lui, de faire l’opposition.

Son opposition à lui est celle, apparemment, qui est douce avec le pouvoir, accueille le président là où il va et lui rend visite au palais de temps à autre… Une opposition ‘’responsable’’ qui reconnait le régime et lui reconnait pas mal de réalisations… Et même beaucoup de qualité…

Cette opposition, d’un genre vraiment nouveau, développe des thèses franchement liberticides qui vont au-delà de tout entendement.
Au cours de sa dernière sortie médiatique, la CUPAD a ouvertement réclamé la limitation des libertés ‘’exagérées’’ dont jouit la presse dans le pays. Plus que cela, elle a même appelé à l’interdiction de certains organes de presse. Quelle opposition, quel pays ? On aura tout vu…



B'...

Source: http://www.rmibiladi.com

Vendredi 22 Mai 2015
Boolumbal Boolumbal
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